lundi 31 mai 2010

"Une réinterprétation du pouvoir africain"


En Côte d'Ivoire (AFP)

Pourquoi, après le bref élan démocratique consécutif au discours de La Baule de François Mitterrand en 1990, les ex-colonies françaises en Afrique replongent-elles dans l'instabilité ?

- Il faut d'abord savoir ce que l'on entend par démocratie. Ce n'est pas seulement la tenue d'élections libres et le développement du multipartisme.

L'équilibre entre le monde politique, la justice et la presse est également essentiel.

Le grand déni de démocratie, c'est l'absence d'équilibre des pouvoirs, que prônait Montesquieu.

Depuis le discours de La Baule, la presse est plus libre, même s' il y a encore des problèmes dedéontologie. Dans les journaux, les affaires de mœurs sont traitées, mais il n'y a en revanche pas de débat public.

Le pouvoir de l'exécutif reste très important, tandis que les parlements sont faibles et la justice souvent corrompue. Par ailleurs, même si le multipartisme existe, chaque parti est souvent lié à une ethnie, ou à une seule personne, au lieu d'être fondé sur une base programmatique. Les chefs d'Etat ont taillé les Constitutions sur mesure pour rester au pouvoir. Et les militaires ont procédé à des coups d'Etat. On est donc en retrait par rapport au processus de La Baule. Au Tchad et au Cameroun, les présidents le restent à vie.

Au Togo et au Gabon, les régimes sont héréditaires. Le Bénin et le Mali sont, par contre, des Etats démocratiques.

Comment expliquer le culte du pouvoir personnel dans les Etats africains?

- Avoir du pouvoir, c'est accéder aux rentes minières, pétrolières … Le contrôle de ces rentes est assuré par le plus haut niveau de l'exécutif. C'est une réinterprétation du pouvoir africain qui appartient à une seule personne, un ancien, qui le garde jusqu'à sa disparition.

Toutefois, le parti unique n'est plus la base de la société. Les peuples ne sont plus apathiques lorsqu'ils n'ont pas un dictateur en face d'eux.

Mais le multipartisme n'est pas forcément un mieux démocratique quand il est basé sur des corporatismes.

Le problème majeur est l'absence de débats politiques. Faut-il une régulation économique ? Une plus grande intervention de l'Etat? Ces questions ne sont pas posées. Sur un échiquier politique, je serais incapable de vous dire quel parti politique africain est de droite ou de gauche.

Pourquoi violences et guerres civiles ont-elles émaillé les deux dernières décennies ?

- Il n'y a pas plus de guerres civiles qu'au moment de l'indépendance. Elles sont même moins violentes.

L'Afrique est très différenciée. Aucune guerre civile n'a frappé le Bénin, le Gabon, le Burkina Faso,… Les conflits s'expliquent par la non-légitimité du pouvoir en place, qui ne redistribue pas les rentes. L'habileté d'Omar Bongo, au Gabon, a été de redistribuer les rentes à ses opposants.

Les guerres civiles éclatent quand des groupes n'ont pas accès au foncier. Il y a un déni de droit pour ceux qui ne sont pas de la bonne ethnie, de la bonne religion… Au départ, le conflit est d'ordre social et économique. Il devient ensuite ethnique et religieux. Si l'on prend les guerres en Côte d'Ivoire, c'est une rivalité entre ceux qui ont les terres et ceux qui ne les possèdent pas. Au départ, la société n'a pas de problème de terre. Les ressources sont exploitées. Puis, le foncier se fait rare. La population autochtone considère alors les allogènes comme n'ayant pas de droit. Elle s'invente une ethnie et un passé qui lui donnent des prérogatives.

De quelle manière la communauté internationale peut-elle soutenir les efforts démocratiques ?

- La démocratie est un combat. Le Mali, par exemple, est plus démocratique car des organisations paysannes se sont développées. Le rôle des femmes est également important dans ce pays. Tout commence par un processus interne : syndicats, associations de citoyens…

Ce que peut faire l'extérieur, c'est appuyer ces groupes locaux, notamment par le biais des ONG. Les partis politiques français devraient quant à eux aider les partis politiques africains. L'aide peut aussi être conditionnée au respect des droits de l'Homme. L'Union européenne a ainsi sanctionné le Togo en raison du non-respect du processus démocratique.

La communauté internationale ne peut être indifférente.

La question que les pays de la communauté internationale doivent se poser est : soutient-on un contrat, un marché ou les droits de l'Homme? Certains font alors le choix de la realpolitik, tels les Chinois.

Interview de Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques) par Bérénice Rocfort-Giovanni

1990 : l'utopie de la démocratie dans les ex-colonies

"Il nous faut parler de démocratie", lance le président français François Mitterrand lors du 16e sommet France-Afrique de la Baule, en juin 1990. A cette date, le sujet n'est pourtant pas nouveau. La bataille pour l'indépendance était déjà justifiée par l'absence de démocratie. En 1960, lorsque quatorze colonies s'affranchissent du joug de la France , une nouvelle ère d'espoir semble s'ouvrir. Très vite pourtant, l'enthousiasme retombe.

Le parti unique, prôné par les nouveaux chefs d'Etats africains, devient la norme. Le système évitant, selon eux, les luttes ethniques et tribales.

Les révisions constitutionnelles sont en outre l'occasion, pour les chefs d'Etats, de renforcer leur pouvoir personnel.

Au Sénégal, le président Léopold Sedar Senghor fait emprisonner son Premier ministre pour tentative dManifestation après la proclamation de  l'indépendance du Sénégal en 1960 (AFP)e coup d'Etat. Par référendum, la Constitution est modifiée en 1963. Le régime présidentiel est instauré et le poste de Premier ministre supprimé.

En Côte d'Ivoire, Félix Houphouët fait rédiger une nouvelle Constitution qui établit un exécutif puissant. Les députés sont désignés directement par lui.

L'empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa en 1970 (AFPEn Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa va même jusqu'à s'autoproclamer "empereur". Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), voit dans la toute puissance de ces chefs d'Etats "une réinterprétation du pouvoir africain qui appartient à une seule personne, un ancien, qui le garde jusqu'à sa disparition".

Prime à la démocratisation

A la fin des années 80, la situation économique et sociale de bon nombre d'Etats africains est dégradée.

Ce qui conduit François Mitterrand à lier, dans son discours de 1990, démocratie et développement. La France, par la voix de son président, annonce que "l'aide sera plus tiède envers ceux qui se comporteraient de façon autoritaire, et plus enthousiaste envers ceux qui franchiront, avec courage, ce pas vers la démocratisation".

François Mitterrand se fait le chantre du multipartisme. "C'est le chemin de la liberté sur lequel vous avancerez en même temps que vous avancerez sur le chemin du développement. On pourrait d'ailleurs inverser la formule : c'est en prenant la route du développement que vous serez engagés sur la route de la démocratie", déclare-t-il.

Les anciennes colonies semblent alors s'engager pour une meilleure gouvernance.

Un scrutin libre se tient au Mali. En République centrafricaine, les premières élections multipartites se déroulent en 1993 et Ange-Félix Patassé est élu président de la République, mettant fin au long règne d'André Kolingba. La même année, un régime parlementaire est instauré à Madagascar.

Les différents partis politiques se réunissent lors de conférences nationales au Bénin, au Congo-Brazzaville et au Niger. Pourtant, la multiplicité des partis politiques ne fait pas tout. "Le multipartisme n'est pas forcément un mieux démocratique quand il est basé sur des corporatismes", souligne Philippe Hugon.

Entre crises et guerre civile

Après ce bref sursaut démocratique, les Etats s'enfoncent dans l'instabilité et la violence. Le Congo-Brazzaville tente bien de renouer avec le multipartisme, et une nouvelle Constitution est adoptée après un soulèvement en 1990. Mais trois guerres civiles successives ravagent le pays (1993,1997 et 1998-1999). Au départ, les partisans du président Pascal Lissouba et ceux du maire de la capitale, Bernard Kolela, s'affrontent. Ensuite, les deux groupes s'allient contre les partisans de l'ancien président Denis Sassou-Nguesso. Celui-ci gagne la guerre civile. Son adversaire, le président démocratiquement élu, Pascal Lissouba, fuit le pays.

En 1999, la Côte d'Ivoire entre elle aussi en crise. Le 24 décembre, le général Gueï arrive au pouvoir après un coup d'Etat. Une révolte armée s'en suit en septembre 2002. Des soldats du Burkina Faso tentent de s'emparer des villes d'Abidjan, Bouaké et Korhogo.

Les rebelles, qui se baptisent "Forces Nouvelles", occupent peu à peu le nord. Le pays est coupé en deux zones distinctes : le sud est tenu par les Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire et le nord est dirigé par les Forces Armées des Forces Nouvelles.

En Mauritanie, le président Sidi Cheikh Abdallahi est arrêté après le coup d'État militaire du 6 août 2008, mené par le général Abdel Aziz.

Manifestations à Antananarivo en 2009 (AFP)A Madagascar, en 2009, Andry Rajoelina, maire de la capitale Antananarivo confisque le pouvoir à Marc Ravalomanana. Le pays est secoué par de violentes émeutes et manifestations.

Selon Philippe Hugon, "ces conflits s'expliquent par la non-légitimité du pouvoir en place, qui ne redistribue pas les rentes". "Les guerres civiles éclatent quand des groupes n'ont pas accès au foncier", souligne-t-il.

Le nombre de mandats en question

La remise en cause de la limitation du nombre de mandats est fréquente.

Au Cameroun, la Constitution de 1996 stipule que le président ne peut cumuler que deux mandats. Mais l’Assemblée nationale supprime toute limitation du nombre de mandats en 2008, permettant ainsi au président Paul Biya de se représenter en 2011.

Au Gabon, la Constitution est changée en 2003, laissant le champ libre au président Omar Bongo, qui a pu être réélu en 2005.

Au Niger, la Constitution de 1999 limite le nombre de mandats présidentiels à deux quinquennats consécutifs et ne peut "faire l'objet d'aucune révision". Après un référendum le 4 août 2009, le président Mamadou Tandja acquiert la possibilité de prolonger son deuxième mandat de trois ans, puis de se représenter autant de fois qu’il le souhaite.

Au Tchad, la Constitution de 1996 est modifiée en 2005 pour supprimer la limitation du nombre de mandats.Idriss Deby se représente donc pour la troisième fois en 2006, et est réélu.

Au Togo, la limitation des mandats est supprimée en 2002, pour permettre à Gnassingbé Eyadama d’accomplir un troisième mandat.

Transmission familiale du pouvoir

Autre frein à la démocratie : la transmission familiale du pouvoir.

Omar Bongo (AFP)Après le décès en 2005 du président togolais Gnassingbé Eyadema, l’armée installe son fils Faure Gnassingbé au pouvoir. En 2009, Omar Bongo décède, après avoir dirigé pendant 42 ans le Gabon. Ali Bongo, son fils, lui succède après l'élection présidentielle du 30 août 2009. Une élection contestée.

Des instances tentent pourtant de réaffirmer les principes démocratiques. Les quinze pays appartenant à la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont adopté un protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance. La CEDEAO a suspendu le Niger en octobre 2009 pour punir le président Tandja, qui a maintenu des élections législatives boycottées par l'opposition. De même, l’Organisation internationale de la Francophonie a suspendu la Mauritanie, après le coup d’État du général Abdelaziz.

Ces décisions restent toutefois minoritaires.

"Système représentatif, élections libres, multipartisme" : le "schéma tout prêt" que proposait François Mitterrand aux Africains n'a décidément pas fait école.

Bérénice Rocfort-Giovanni - Nouvelobs.com


mercredi 26 mai 2010

Terrorisme en Mauritanie: doutes sur l'effet dissuasif des peines de mort

Photo non datée de Sidi Ould Sidna (C) lors d'une réunion religieuse à la prison de Nouakchott

Hademine OULD SADI

NOUAKCHOTT — La condamnation à mort de trois Mauritaniens affiliés à Al-Qaïda, pour l'assassinat de touristes français en 2007, est un verdict "sans précédent" dans ce pays mais les commentateurs à Nouakchott doutent de son effet dissuasif sur des combattants islamistes déterminés.

La Cour criminelle de Nouakchott a condamné mardi à la peine capitale Sidi Ould Sidna, 22 ans, Maarouf Ould Haiba, 28 ans, et Mohamed Ould Chabarnou, 29 ans, reconnus coupables d'avoir tué les quatre Français près d'Aleg (sud-est).

"La justice a voulu prononcer un verdict à la hauteur des dégâts subis par la Mauritanie - son image dans le monde, son économie - et par la France en tant que partenaire important", estime un spécialiste du terrorisme, Isselmou Ould Salihi, du journal Tahalil hebdo, interrogé par l'AFP.

"Mais, en définitive, la peine de mort n'est pas une solution avec les salafistes qui l'adoptent pour leurs kamikazes. Et l'appliquer ne servirait à rien", a-t-il estimé, dans un pays qui n'a pas exécuté de condamnés à mort depuis plus de 20 ans.

L'assassinat des Français, à la veille de Noël 2007, avait traumatisé l'hospitalière Mauritanie. Le rallye Paris-Dakar avait été annulé pour la première fois.

Le nombre de touristes avait chuté de 60% en un an dans le pays.

Depuis, la branche maghrébine d'Al-Qaïda y a revendiqué différentes attaques meurtrières, l'assassinat d'un Américain ainsi que les enlèvements d'Espagnols et d'Italiens. Et, en août 2009, pour la première fois, un jeune Mauritanien s'était fait exploser aux abords de l'ambassade de France à Nouakchott.

Interviewé par l'AFP, le rédacteur en chef de Nouakchott Info, Mohamed Mahmoud Ebilamaali, regarde à présent du côté du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

"Le pouvoir politique, libéré de l'emprise de la chose jugée, peut désormais dire son mot. Il peut commuer des peines, accorder son pardon, assure ce journaliste. C'est un autre processus qui commence et qui peut donner son sens aux résultats du dialogue spirituel engagé au début de l'année avec les salafistes détenus" à Nouakchott.

En février, le théologien mauritanien Mohamed El-Hassen Ould Dedaw avait affirmé que les tueurs présumés des Français avaient "proclamé leur repentir", suite au dialogue engagé en prison par des religieux mandatés par le gouvernement.

Pourtant, durant leur procès, les trois jeunes se sont maintes fois présentés comme des "soldats d'Al-Qaïda" engagés dans le "jihad". Et ils ont réagi à leur condamnation à mort en menaçant "tous les Français en Mauritanie et même au-delà, jusqu'à l'Afghanistan".

Pour le directeur du journal La Tribune, Mohamed Vall Ould Oumère, "on peut considérer que le verdict, sans précédent, est dissuasif et constitue une nouvelle étape dans la guerre contre Al-Qaïda", mais "la réaction des trois condamnés à mort peut également être lue comme un démenti de leur repentir annoncé par les théologiens".

"En somme le procès est loin de résoudre le problème", conclut M. Ould Oumère.

En France, le seul rescapé de l'attaque du 24 décembre 2007 s'est de nouveau déclaré "farouchement opposé à la peine de mort", selon le journal Le Dauphiné libéré.

"Ca ne me rendra pas mes gamins", a dit François Tollet, dont deux fils avaient été tués.

"Reconnaissante à la Mauritanie de ses efforts pour retrouver et juger les auteurs de l'assassinat", la France a également rappelé son "opposition de principe à la peine de mort en toute circonstance".

Le président mauritanien en visite au Soudan

APA-Nouakchott Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a entamé jeudi une visite au Soudan pour témoigner de l’exemplarité des liens de coopération unissant les deux pays et assister à l’investiture du président soudanais, M. Oumar El Bechir, soumis à un mandat d’arrêt international par la Cour pénale internationale.

M. El Bechir a été réélu tout dernièrement lors d’une élection contestée par l’opposition soudanaise et non validée par la communauté internationale.

Ce déplacement de Ould Abdel Aziz, le deuxième dans ce pays, constitue un signal fort et la preuve de la solidité des liens d’amitié entre les deux dirigeants.

Il intervient après la visite en Mauritanie, en début 2010, du président soudanais et l’ouverture d’une ambassade soudanaise à Nouakchott.

Au plan économique, les deux pays ont mis en place une société mixte pour les télécommunications (Chinguittel) en plus de l’échange d’expérience dans les domaines de l’agricolture, de l’élevage et de l’irrigation.

Au plan culturel, les deux pays entretiennent de bonnes relations, à travers notamment l’échange de missions entre littéraires, théologiens et jurisconsultes.

mardi 25 mai 2010

Les assassins présumés des touristes français condamnés à mort

NOUAKCHOTT (AP) — Trois Mauritaniens ont été condamnés à mort mardi par la Cour criminelle de Nouakchott pour l'assassinat de quatre touristes français fin 2007 dans le sud de la Mauritanie. Les trois hommes, qui se réclament d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), disent avoir avoué sous la torture.

Le président de la cour Khayi Ould Mohamed a rendu le verdict en présence des prévenus, des journalistes et des familles.

"Le tribunal a condamné à mort Sidi Ould Sidna, Maarouf Ould Haiba et Mohamed Ould Chabarnou pour l'assassinat de quatre citoyens français", a-t-il déclaré.

Il a précisé que la cour les avait "reconnus coupables de meurtre avec préméditation, assassinat d'étrangers sur le sol de la Mauritanie, prise d'arme et rébellion contre l'Etat mauritanien et terrorisme et création d'une association de malfaiteurs" concernant le meurtre des ressortissants français en décembre 2007.

"Allah Akbar (Dieu est grand)! Tu vas voir, chien, nous allons au paradis", a lancé Maarouf Ould Haiba, chef présumé de la cellule responsable de l'assassinat des Français, en direction du juge.

"Notre condamnation à mort est celle de tous les citoyens français en Mauritanie et d'ici jusqu'à Afghanistan", a-t-il encore déclaré.

Certains des proches des condamnés ont vivement réagi au verdict, le jugeant "exagéré et disproportionné".

"Ce jugement est contraire à la charia (loi islamique)", a crié une femme, soeur de Mohamed 'Ould Chabarnou.

L'avocat Limam Ould Cheikh, assurant la défense des condamnés a mort, a annoncé son intention de "faire appel contre ces jugements injustes".

La cour a également condamné à des peines allant de six mois à trois ans d'emprisonnement ferme quatre hommes jugés pour complicité et assistance apportée aux assassins dans leur fuite. Deux prévenus jugés par contumace ont été acquittés.

Le procès s'était ouvert le 16 mai. La peine de mort avait été requise contre les assassins présumés qui ont plaidé non coupable tout en se présentant comme des "combattants fidèles d'al-Qaïda au Maghreb islamique voués au djihad (la "guerre sainte", NDLR) contre les mécréants".

Des peines allant de deux à 12 ans de prison avaient été requises contre les six complices présumés.

L'affaire remonte au 24 décembre 2007. Cinq Français qui pique-niquaient sur la route reliant Nouakchott aux régions de l'est du pays, près d'Aleg (255km au sud de la capitale) avaient été dévalisés par trois individus armés qui avaient ensuite ouvert le feu à l'arme automatique, tuant quatre des touristes.

Le juge du parquet Moustapha Ould Said a demandé lundi à la cour de "prononcer la peine de mort contre Sidi Ould Sidna (26 ans), Maarouf Ould Haiba (28 ans) et Mohamed Ould Chabarnou (25 ans) pour leur responsabilité dans l'assassinat des quatre touristes français".

Les avocats des prévenus ont de leur côté dénoncé les procès-verbaux d'audition de leurs clients qui, selon Me Isac Ould Ahmed Miske, "sont falsifiés". Les aveux "ont été extorqués sous la contrainte de la torture", a-t-il affirmé, demandant au tribunal "d'annuler les procès-verbaux, de récuser les accusations et d'acquitter" les accusés.

AP

lundi 24 mai 2010

La peine de mort requise contre les tueurs présumés de quatre Français

La peine de a été requise lundi à l'encontre de trois jeunes Mauritaniens affiliés à Al-Qaïda, par la Cour criminelle de Nouakchott pour l'assassinat de quatre touristes français, fin 2007, dans le sud de la Mauritanie.
Au nom du parquet, le magistrat Yaghoub Ould Ahmed a demandé que la peine capitale soit infligée aux trois principaux accusés, Sidi Ould Sidna, 22 ans, Maarouf Ould Haiba, 28 ans, et Mohamed Ould Chabarnou, 29 ans.

Ces jeunes hommes sont accusés d'avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007, à l'est de la ville d'Aleg (sud de la Mauritanie), tuant quatre d'entre eux et blessant grièvement le cinquième.
A l'ouverture du procès, dimanche, ils s'étaient présentés comme "des soldats d'Al-Qaïda" et avaient reconnu s'être "entraînés dans des camps" de l'organisation. Mais ils avaient nié être les assassins des Français.
"Je n'ai pas tué mais j'avoue que cela aurait été un grand honneur pour moi si j'avais tué", avait affirmé Ould Maarouf Ould Haiba.
"Je suis soldat d'Al-Qaïda. Je le dis tout haut. J'ai même effectué des entraînements dans ses camps", avait déclaré Sidi Ould Sidna, accusant la Cour et la Mauritanie d'"apostasie".
Au , ce sont 12 hommes de nationalité mauritanienne qui sont jugés dans le cadre de cette affaire.
Outre les trois peines de mort, le procureur a requis 12 ans d'emprisonnement à l'encontre de six accusés, dont deux, en fuite, sont jugés par contumace.
Une peine de deux ans d'emprisonnement a été demandée à l'encontre de trois autres accusés.
Le réquisitoire devait être suivi des plaidoiries des avocats.
L'assassinat des quatre Français, à la veille de Noël 2007, avait traumatisé la Mauritanie, pays d'Afrique de l'Ouest en grande partie désertique, qui était jusqu'alors réputé paisible et hospitalier. Peu après, le célèbre rallye Paris-Dakar 2008 avait été annulé à la dernière minute.
Depuis, la branche maghrébine d'Al-Qaïda a multiplié les attaques meurtrières et enlèvements d'Occidentaux en Mauritanie. L'organisation a ainsi revendiqué l'assassinat, en juin 2009, d'un ressortissant américain, tué de trois balles dans la tête, en plein jour, à Nouakchott.
Par ailleurs, Aqmi négocie toujours les conditions de la libération de deux Espagnols, enlevés il y a six mois sur la route Nouadhibou-Nouakchott, et qu'elle détiendrait depuis dans le nord du Mali voisin.

AFP

dimanche 23 mai 2010

Alain Joyandet salue la coopération franco-mauritanienne

Alain Joyandet, secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, en visite à Nouakchott, a estimé que la coopération entre la France et la Mauritanie "se déroule très bien".

" Nous avons fait le tour des dossiers de la coopération et avons pu constater que cette coopération se déroule très bien", a- t-il déclaré à la presse à Nouakchott après avoir rencontré le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il a souligné que depuis l’investiture du président Aziz, les services respectifs des deux pays ont beaucoup travaillé sur les dossiers entre la Mauritanie et la France. Il a expliqué qu’il " est venu, au nom du président Sazkozy, dire au président Aziz, tout le soutien que la France voulait continuer à apporter à la Mauritanie".

M. Joyandet a affirmé avoir proposé au président de la république de Mauritanie de renforcer le programme de coopération dans les domaines de la sécurité et de l’énergie.

La sécurité est "un point très important puisque s’il n’y a pas de sécurité il n’y a pas de développement", a-t-il souligné.

A propos de l’énergie, il a révélé que son pays va enclencher des programmes supplémentaires pour accélérer la production de l’électricité en Mauritanie.

La coordination de l’opposition démocratique en Mauritanie a vivement critiqué, dans un communiqué, le rôle joué par la France pour "légitimer le coup d’Etat du 6 août 2008", perpétré par le président Aziz.

Xinhua

Le succès du 3e festival de hip-hop de Nouakchott

Laura Martel

En Mauritanie, la 3e édition du festival hip-hop « Assalam Alekoum » de Nouakchott vient de s’achever, vendredi 21 mai dernier. En plus des concerts, des ateliers de break dance, graffitis et street basket, des conférences et des expositions ont permis aux participants de se plonger, pendant 5 jours, dans la culture urbaine, sous tous ses aspects. Les événements culturels restent rares en Mauritanie. Ceux dédiés à la jeunesse encore plus. Les fans de hip-hop ont donc massivement répondu présents.

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Ouverture dimanche du procès des tueurs présumés de quatre Français

Le procès des trois auteurs présumés de l'assassinat de quatre touristes français fin 2007 dans le sud de la Mauritanie s'ouvre dimanche devant la Cour criminelle de Nouakchott, a-t-on appris auprès du parquet.

"Le procès des assassins présumés des quatre touristes français s'ouvre ce dimanche en milieu de journée", a indiqué à l'AFP une source proche du parquet de Nouakchott.

Ce procès était initialement prévu mardi. La Cour criminelle de Nouakchott doit juger les trois auteurs présumés Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnou, arrêtés en janvier 2008 en Guinée-Bissau par la police bissau-guinéenne en coopération avec les services de renseignement français, et Maarouf Ould Haiba, interpellé peu après à Nouakchott.

Les trois hommes, qui seraient affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont accusés d'avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007 à l'est de la ville d'Aleg (sud de la Mauritanie), tuant quatre d'entre eux et blessant grièvement le cinquième.

La Cour criminelle de Nouakchott doit juger douze personnes dans le cadre de cette affaire des quatre touristes français.

Outre les trois jeunes Mauritaniens, neuf personnes inculpées pour "complicité" ou "collaboration" ou soutien" dans cette affaire des quatre touristes français doivent également comparaître.

Parmi les douze prévenus, huit, dont les trois assassins présumés, sont en prison. Deux prévenus sont sous contrôle judiciaire et deux autres, qui sont en fuite, ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, selon une source judiciaire.

L'assassinat des touristes français, à la veille de Noël, avait été suivi, trois jours plus tard, de la mort de militaires mauritaniens au cours d'une attaque dans le nord du pays. Depuis, la Mauritanie a été le théâtre de différentes attaques, assassinats et enlèvements d'Occidentaux revendiqués par Aqmi.

AFP

mardi 18 mai 2010

Huit ans de prison pour un homme lié à l'enlèvement d'Autrichiens

NOUAKCHOTT — Un Mauritanien accusé d'être lié à l'enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de deux Autrichiens en 2008 en Tunisie, a été condamné lundi à huit ans de prison par la Cour criminelle de Nouakchott, a constaté un correspondant de l'AFP.

Cheikh Brahim Ould Hammoud, qui avait plaidé non coupable, a été condamné à huit ans de prison et à une amende de 3 millions d'ouguiyas (8.500 euros environ). Le parquet avait requis 12 ans de prison.

Selon l'accusation, il serait entré en Mauritanie avec une cassette vidéo portant les revendications des ravisseurs. Il était en outre accusé d'avoir "suivi dix mois d'entraînement sur le maniement des armes et des explosifs dans les camps de l'AQMI" dans le nord du Mali.

La Cour a dans ce même dossier condamné Mohamed Ould Abdel Moumen à deux ans de prison avec sursis pour appartenance à une organisation terroriste et prononcé l'acquittement d'un troisième homme, de nationalité malienne.

Le 22 février 2008, deux touristes autrichiens avaient été enlevés en Tunisie, puis transférés dans le nord du Mali. Ils avaient été libérés par Aqmi huit mois plus tard.

Lors du premier procès de cette session consacrée à des faits de terrorisme, la cour avait condamné dimanche Abdallahi Ould Mohamed Sidya à six ans de travaux forcés et une amende de 7.000 euros pour avoir "planifié des actes terroristes sur le territoire mauritanien".

Le parquet avait requis contre lui 30 ans de prison.

Mort de sept personnes suite à une vague de chaleur

Sept personnes âgées ont trouvé la mort suite à une vague de chaleur qui a sévit durant les journées du 15, 16 et 17 mai dans des localités de la province du Guidimagha, sud-est de la Mauritanie, à plus de 600 km de Nouakchott, a appris Xinhua de sources officielles.

Ces personnes, âgées de 70 à 98 ans, n’ont pas survécu à la canicule dans cette province où les températures ont avoisiné les 50 degrés à l’ombre, indique-t-on de mêmes sources.

En cette période qui précède la saison des pluies est souvent marquée par une hausse des températures en Mauritanie dont le territoire est désertique à près de 80%.

Xinhua

dimanche 16 mai 2010

Six ans de travaux forcés pour un prévenu accusé de terrorisme

François Tollet, survivant de l'attaque qui a coûté la vie à quatre touristes français, est installé dans une ambulance à son arrivée à l'aéroport de Bron, près de Lyon, le 26 décembre 2007

NOUAKCHOTT — La Cour criminelle de Nouakchott a condamné dimanche à six ans de travaux forcés un prévenu jugé pour actes de terrorisme, au premier jour d'une session où seront également jugés trois Mauritaniens pour l'assassinat de quatre Français, a-t-on appris de sources judiciaires.

"Le verdict est tombé pour le premier (prévenu) à avoir comparu, Abdallahi Ould Mohamed Sidya. Il écope de six ans de prison avec travaux forcés", a déclaré son avocat Ahmed Ould Ely, au sortir de l'audience.

Abdallahi Ould Mohamed Sidya a également été condamné à payer une amende de 2.500.000 ouguiyas (7000 euros), a annoncé le parquet dans un communiqué parvenu à l'AFP.

Il est accusé d'avoir "planifié des actes terroristes sur le territoire mauritanien". Le parquet avait requis contre lui 30 ans de prison ferme et la confiscation de tous ses biens.

Il a plaidé non coupable, réclamant durant l'audience sa remise en liberté pour "s'occuper de l'éducation de ses six enfants".

"Nous estimons que ce verdict est très dur et ne correspond aux faits jugés par la Cour. Bien sûr, nous ferons appel dans l'immédiat contre ce jugement arbitraire", a affirmé son avocat.

Au total, 21 personnes doivent comparaître devant la Cour criminelle du tribunal de Nouakchott pour des affaires liées au terrorisme dont 12 dans le cadre de l'assassinat des quatre Français à Aleg (sud de la Mauritanie) fin 2007.

Parmi les 12 prévenus dans l'affaire des quatre touristes français, figurent trois jeunes Mauritaniens affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui doivent comparaître mardi, a déclaré à l'AFP une source judiciaire.

Ces trois jeunes Mauritaniens sont accusés d'avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007 à l'est de la ville d'Aleg, tuant quatre d'entre eux et blessant grièvement le cinquième.

samedi 15 mai 2010

Ely Ould Mohamed à la tête d’un nouveau parti politique

L’ancien président mauritanien Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007) a été porté à la tête d’un nouveau parti politique dénommé « Parti des Forces Alternatives pour la Démocratie et la Liberté » (PFADL), annonce un communiqué de ce parti dont Xinhua a pris connaissance.

Cette nouvelle formation politique est fondée par les personnalités qui avaient soutenu la candidature du colonel Ould Mohamed Vall à la présidentielle de juillet 2009, remportée, à plus de 52%, par le président actuel Mohamed Ould abdl Aziz.

Les promoteurs de ce nouveau parti entendent proposer aux mauritaniens un programme politique « ambitieux tirant la leçon des échecs du passé ».

Ould Mohamed Vall a été président du Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), ayant dirigé la Mauritanie de 2005 à 2007 à la faveur d’un coup d’Etat ayant renversé l’ancien président Ould Taya (1984-2005).

Le CMJD a été dissout après avoir organisé l’élection de 2007 remportée par l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Xinhua

vendredi 14 mai 2010

Le colonel Ely Ould Mohamed Vall lance un parti politique

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Les forces politiques ayant soutenu la candidature de l'ancien chef d'Etat mauritanien, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, à la présidentielle du 18 juillet dernier, ont décidé de fonder un parti politique dénommé "Parti des forces alternatives pour la démocratie et la liberté" (PFADL), annonce un communiqué transmis vendredi à la PANA à Nouakchott.

Le colonel Ely Ould Mohamed Vall avait assumé les fonctions de chef d'Etat pendant la transition politique du 3 août 2005 au 19 avril 2007, à la suite du coup d'Etat qui a renversé le régime de Maaouya Ould Taya.

Le nouveau parti annonce un programme "ambitieux tirant la lecon des échecs du passé" et prône "une refondation du progrès démocratique et de l'Etat par le strict respect de la Constitution, des principes de l'alternance démocratique et pacifique".

"Ces points doivent faire l'objet d'un consensus national pour mettre fin à la culture des coups d'Etat en Mauritanie", poursuit le communiqué annonçant la fondation du PFADL.

Plusieurs blessés et une dizaine d’arrestations lors d’affrontements entre dockers et policiers

Plusieurs dockers ont été blessés et plus d’une dizaine d’entre eux arrêtés, suite à des affrontements qui les ont opposé aux forces de police anti-émeutes, jeudi, dans les rues de Nouakchott, a constaté un correspondant de Xinhua.

Les dockers manifestaient pour exiger la libération de 24 de leurs camarades arrêtés suite à une grève. Ils sont en grève pour réclamer une augmentation des salaires et l’ouverture d’un dialogue social.

La police a utilisé les grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Dans une déclaration à la presse locale, Samoury Ould Bey, secrétaire général de la Confédération Libre des travailleurs de Mauritanie, a affirmé que la police a « exagéré par l’usage de la force pour mater ces dockers qui manifestaient pour des droits reconnus sur un plan universel ». Le leader syndicaliste a ajouté que « ce problème pouvait se résoudre autour d’une table de négociations ».

Le10 mai, un dispositif de sécurité impressionnant avait empêché une manifestation de dockers en grève à Nouakchott.

Xinhua

Terrorisme: la riposte du président malien

Alors que les enlèvements d'Occidentaux se multiplient dans le Sahel, Amani Toumani Touré défend la politique de son pays.

Le président malien Amadou Toumani Toure

Terrorisme: la riposte  du président malien

REUTERS/Eric Feferberg

"J'en ai assez que le territoire malien soit, en permanence, violé par les terroristes et les trafiquants!" Dans son palais de Koulouba, il fulmine, le président du Mali, Amani Toumani Touré, surnommé ATT. Vingt-six otages occidentaux ont été enlevés au Sahel et dans le Sahara. Le 19 avril dernier, encore, un Français et son chauffeur algérien ont été pris dans le Nord du Niger. "Pas un seul otage n'a été enlevé au Mali", insiste ATT. Pourtant, c'est le Mali qui est montré du doigt.

En février, la Mauritanie et l'Algérie ont rappelé leurs ambassadeurs pour protester contre la libération par le Mali de quatre combattants d'Al-Qaeda au Maghreb (AQMI) en échange d'un otage français, Pierre Camatte. "Ces hommes n'avaient commis aucun acte répréhensible sur notre territoire, répond le chef de l'Etat. C'était la moins mauvaise solution."

Lourde contribution

Aussi étendue que le territoire français et jouxtant de nombreux Etats en proie au terrorisme (Algérie, Mauritanie, Niger), la région du Nord est devenue un sanctuaire pour toutes sortes de trafics : cigarettes, drogue, armes, émigrés clandestins et, plus récemment, otages occidentaux. "Le Mali n'est pas pris pour cible par les terroristes mais nous savons que ces derniers circulent dans le désert", reconnaît ATT.

Partisan d'une collaboration étroite entre les armées de la région pour traquer les preneurs d'otages et les contrebandiers, le Mali a déjà payé une lourde contribution : 44 de ses soldats ont été tués en mission. Sa tentative, il y a deux ans, d'organiser une conférence de tous les chefs d'Etat de la région afin de mieux coordonner la lutte antiterroriste en permettant notamment aux forces de sécurité le franchissement des frontières est restée lettre morte. "Ma porte est ouverte, lance le président malien. Dès qu'ils le souhaitent, je peux les recevoir à Bamako."

En attendant, une cellule antiterroriste siégeant directement au Palais devrait être mises en place. "Le Nord Mali a été complètement démilitarisé. Pour que l'aide internationale puisse y parvenir et y rester, il faut commencer par recréer une logistique", explique un initié.

Christine Holzbauer

lexpress.fr