lundi 9 août 2010

ATT humilié

Le calme légendaire d’Amadou Toumani Touré (ATT) a été mis à rude épreuve. « Il est ulcéré », confie un proche. Pour le président malien, le raid franco-mauritanien du 22 juillet destiné à libérer l’otage français Michel Germaneau est une humiliation. Le commando est intervenu sur son territoire – dans l’Akla, dans la région de Tombouctou – sans qu’il en soit informé. Son armée n’a pas été sollicitée. Paris a préféré faire confiance aux troupes mauritaniennes.

À Nouakchott, on juge la stratégie malienne contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) trop tendre. L’anecdote est révélatrice : le 13 juillet, ATT et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, sont voisins de table à l’Élysée, où ils ont été invités avec dix autres chefs d’État pour célébrer le cinquantenaire des indépendances. La conversation tourne autour de la lutte contre Aqmi, Nicolas Sarkozy suggérant aux pays concernés de coopérer. « Aziz », lui, explique que l’éradication du terrorisme est d’abord une question de volonté, avant de tapoter l’épaule de son voisin en lui lançant : « N’est-ce pas, mon ami ? » Ambiance.

« Entre Aziz et ATT, ça n’a jamais vraiment collé », dit une source malienne. Leurs approches de la lutte antiterroriste divergent. Le premier donne la priorité au volet militaire. ATT, lui, préconise une stratégie globale. Son argument : les populations locales ayant de la sympathie pour les djihadistes en raison d’une aide financière et de liens familiaux – une épouse de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, l’un des émirs d’Aqmi, est originaire de Tombouctou –, une riposte exclusivement armée est contre-productive. Elle doit être aussi sociale.

Excuses mauritaniennes

Autre sujet de discorde : la négociation. La Mauritanie refuse par principe de céder aux demandes de mise en liberté de prisonniers salafistes. Le Mali est plus souple. En février dernier, il a élargi quatre détenus pour la libération du Français Pierre Camatte. Parmi eux, un Mauritanien. Irrité, Nouakchott a rappelé son ambassadeur à Bamako.

ATT se sent aujourd’hui trahi par la Mauritanie et la France, qui essaient tant bien que mal de recoller les morceaux. Le 23 juillet, lors d’une entrevue de trente minutes, le ministre mauritanien de la Défense et le directeur général de la sûreté nationale se sont excusés auprès d’ATT de ne pas l’avoir informé. En Mauritanie, puis au Mali, les 26 et 27 juillet, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a, de son côté, invité les deux voisins à coopérer.

Marianne Meunier et Adam Thiam

Jeune Afrique.com

Nouakchott contre-attaque


Le raid franco-mauritanien est vu comme un succès par Nouakchott.Le raid franco-mauritanien est vu comme un succès par Nouakchott.© Archives AP/Sipa

Si le raid du 22 juillet contre un camp d’Aqmi n’a pas permis de sauver l’otage français Michel Germaneau, il n’en est pas moins considéré comme un succès en Mauritanie, dont l’armée a marqué un point contre les djihadistes.

Le raid militaire mené par Paris et Nouakchott contre un camp d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 22 juillet n’a pas sauvé de la mort l’otage français Michel Germaneau. En Mauritanie, il est pourtant considéré comme un succès. Dès le 23 juillet au matin, le ministre de l’Intérieur, assurant l’intérim de son homologue de la Défense, alors en voyage au Mali, a expliqué qu’il avait permis de prévenir une attaque contre la garnison militaire de Bassikounou, dans l’est du pays. Il a ensuite décrit le matériel saisi par les troupes : téléphones portables, munitions, armes, composants d’explosifs… Puis s’est félicité du bilan humain de l’opération : 6 morts au sein d’Aqmi (le chiffre sera ensuite porté à 7, un combattant ayant succombé à ses blessures). Le soir même, la télévision nationale diffusait des images macabres de jeunes barbus en sang gisant sur le sable.

La Mauritanie veut afficher sa capacité militaire à mater les terroristes. Selon Laurent Prieur, journaliste à Nouakchott, deux chefs opérationnels d’Aqmi figurent en effet parmi les morts. L’un d’entre eux était chargé des opérations militaires contre la Mauritanie. Ils appartenaient à la katiba – « le camp » – de Yahya Abou Hammam, commanditaire de l’enlèvement d’un couple italo-burkinabè aux confins du Mali, en décembre dernier.

Lourd tribut

Jusqu’alors, le terrorisme avait fait payer un lourd tribut au pays. Sur les 15 opérations recensées depuis 2005 (voir carte), 9 ont eu lieu sur son territoire. Deux d’entre elles ont été particulièrement sanglantes pour l’armée : Lemgheity, en juin 2005, qui a coûté la vie à quinze soldats, et Tourine, en septembre 2008, au cours de laquelle onze militaires et leur guide, qui s’étaient rendus en pleine nuit au-devant d’une colonne de véhicules suspects, ont été décapités, et leurs corps remplis d’explosifs.

Le contraste entre le traumatisme de Tourine et les résultats du raid du 22 juillet explique la satisfaction mauritanienne, aussi étrange puisse-t-elle paraître en France. Depuis 2008, l’armée mauritanienne a changé. Trois groupements spéciaux d’intervention (GSI) – des unités mobiles de deux cents hommes entraînés à quadriller le désert – ont été mis sur pied. Six instructeurs français dispensent leur formation à Nouakchott et à l’École interarmes d’Atar. Quarante-cinq points de passage sur les frontières ont été créés. « Il y a désormais une bonne évaluation de la menace », explique une source française. Mais aussi, au lendemain du raid du 22 juillet, un risque de représailles

Marianne Meunier

Jeune Afrique.com

Le Président mauritanien dévoile son nouveau plan pour lutter contre AQMI


Dans un discours à la nation à l'occasion de sa première année au pouvoir, Abdel Aziz s'est engagé à lutter contre le terrorisme d'al-Qaida dans le pays et à l'étranger.

Mohamed Yahya Ould Abdel Wedoud | Magharebia

[Watt Abdel Jelil/AFP/Getty Images] "Nous agirons à l'intérieur comme à l'extérieur de la Mauritanie pour défendre notre pays", a déclaré le Président Mohammed Ould Abdel Aziz le 4 août.

Deux semaines après avoir commandé une importante opération militaire contre un camp d'entraînement d'al-Qaida au Maghreb islamique dans le désert malien, le Président mauritanien Mohammed Ould Abdel Aziz a réaffirmé sa volonté de lutter contre le groupe terroriste.

Dans un discours au peuple mauritanien prononcé mercredi 4 août, à l'occasion du premier anniversaire de son élection, Abdel Aziz a parlé de l'impact du groupe sur son pays et chez ses voisins du Maghreb.

"Le terrorisme que nous connaissons et combattons est à la base un terrorisme régional ; c'est le même terrorisme qui menace la sécurité du Sahel", a-t-il déclaré. "Nous avons été attaqués en 2005 dans la garnison frontalière de Lemgheity, où nous avons perdu 15 soldats. En 2007, nous avons perdu 3 soldats à El Ghallawiya, et en 2008, nous en avons perdu 12 autres et un officier. Cela veut dire que 31 éléments de nos forces armées et de sécurité ont été abattus par des terroristes venus de pays voisins."

Le Président a ensuite parlé d'un nouveau plan pour lutter contre ce groupe : "Nous avons constitué des forces spéciales, dont la mission est de lutter contre le terrorisme sur une base rapide et permanente. Nous protégerons notre pays et avons fourni, et continuerons de fournir à nos forces de sécurité et de renseignement les moyens nécessaires. Nous ne resterons pas inactifs."

Nous sommes opposés au paiement de rançons, et à l'échange d'otages contre des terroristes, parce que le premier permet de financer le terrorisme et le dernier encourage les terroristes à poursuivre leurs actions méprisables", a ajouté Abdel Aziz. "Nous avons par conséquent décidé de les combattre en utilisant nos propres moyens, et nous mettrons tout en oeuvre pour développer nos agences de sécurité."

Concernant la poursuite par l'armée mauritanienne des éléments d'al-Qaida sur le territoire malien, Abdel Aziz a lié l'avenir des opérations militaires contre al-Qaida dans le nord du Mali à la présence de dangers menaçant la sécurité de son pays.

"Lorsque nous constaterons qu'il existe une menace ou un danger, nous prendrons les mesures adéquates, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la Mauritanie, pour défendre notre pays et le protéger de toute attaque potentielle", a-t-il poursuivi.

Le Mali n'a pas fait objection à ces opérations, a-t-il ajouté.

Abdel Aziz a conclu en appelant les "rares" jeunes mauritaniens qui ont rejoint les rangs d'al-Qaida à revenir dans leur pays et à quitter ce qu'il a qualifié de "camps de couards qui se cachent au moment de la confrontation et envoient des jeunes participer à des opérations suicides."

Le politologue Sedigh Ould Mohamed a ainsi expliqué : "Le discours direct du Président au peuple sur les dangers du terrorisme et de l'extrémisme... signifie que la guerre entre la Mauritanie et le groupe terroriste a atteint son sommet et que l'option de la guerre est certaine et inévitable."Magharebia a interrogé plusieurs Mauritaniens qui affichent des opinions différentes sur cette "guerre" déclarée contre AQMI.

Selon Salick Ould Matta, "la déclaration de guerre à AQMI est une étape nécessaire depuis un certain temps. Mais les régimes mauritaniens successifs, à l'exception de celui d'Ould Taya, ont pacifié al-Qaida et évité toute guerre directe contre le mouvement."

Ould Matta a expliqué que "le peuple mauritanien est par nature pacifique et a horreur de l'extrémisme, de l'exagération et des déviances envers l'esprit communautaire, du fait de son origine sunnite malékite qui interdit toute désobéissance envers les dirigeants, le meurtre de Musulmans ou la corruption dans le pays."

En Mauritanie, des mesures pour réduire les prix pendant le ramadan

Calendrier probable du ramadan et ses obligations au quotiden

NOUAKCHOTT — Le gouvernement mauritanien a entamé dimanche une opération destinée à "réduire" et stabiliser les prix des produits de première nécessité durant le mois du ramadan qui commence mercredi ou jeudi, a-t-on appris lundi de source officielle.

"Les pouvoirs publics ont annoncé certaines mesures urgentes et immédiates visant à mettre un terme à la récente hausse des prix de certains produits de consommation, notamment le sucre et le blé", selon l'agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).

Ces mesures comprennent en particulier la mise à disposition "de plus de 400 tonnes de sucre" dans tous les quartiers de Nouakchott.

D'autres produits comme l'huile, le blé, les laits en poudre et en boîte, seront également soutenus par le gouvernement pour "maintenir les prix à un niveau abordable durant le Ramadan", a affirmé à l'AFP une source au ministère du commerce.

Ces mesures viennent en complément d'une opération lancée par le ministère des Affaires islamiques qui vient de convoyer dans 3.465 mosquées du pays 610 tonnes de riz, 194 tonnes de lait en boîte et 500 tonnes de sucre d'une valeur de près d'un million d'euros.

Cette aide sera distribuée à la fin du jeûne quotidien lorsque les fidèles se trouvent généralement à la mosquée.

dimanche 8 août 2010

Plus de 60 millions d'euros de don de la Libye

La Libye a accordé dimanche à la Mauritanie un appui budgétaire de 80 millions de dollars (60,2 millions d'euros) au terme d'une visite de deux jours du Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, à Nouakchott, rapporte l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).
Ce don non remboursable bénéficiera notamment à des projets éducatifs et sanitaires, selon l'AMI.
Ces projets concernent la construction d'un hôpital à Rosso (sud) et d'une université du nom du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, à Kiffa (centre sud), a indiqué le ministre mauritanien des Affaires économiques, Sidi Ould Tah, au cours de la signature de la convention de financement.

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jeudi 5 août 2010

Il "n'y a aucune base" étrangère en Mauritanie, selon le président Abdel Aziz

Le président Nicolas Sarkozy accueille son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le 13 juillet 2010 à l'Elysée.


NOUAKCHOTT — Il n'existe "aucune base française, américaine ou autre" sur le territoire de la Mauritanie, a affirmé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, en réponse aux interrogations de l'opposition à ce sujet.

"Il n'y a aucune base française, américaine ou autre sur le sol de la Mauritanie, mais il y a une coopération avec les pays amis pour faire face au défi sécuritaire", a déclaré M. Abdel Aziz a cours d'une longue interview mercrdi soir à la télévision, pour marquer le 1er anniversaire de son investiture.

Au lendemain d'une opération militaire conjointe de la France et de la Mauritanie menée le 22 juillet contre une unité d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali, l'opposition avait exigé "une clarification de la situation des forces étrangères qui se trouvent actuellement sur notre territoire" dont cette opération venait, selon elle, "confirmer la présence".

Revenant sur cette opération, M. Abdel Aziz a affirmé qu'elle était prévue "depuis un certain temps, sur la base de données écrites et d'informations précises selon lesquelles une de nos bases (militaires) de l'Est serait la cible d'une agression des terroristes basés dans le nord d'un pays frère et voisin", le Mali.

Il a ajouté que si elle "avait abouti à la libération de l'otage d'un pays ami, nous aurions été heureux de lui sauver la vie et de l'extraire aux terroristes".

Une trentaine de soldats français s'étaient joints à l'offensive de l'armée mauritanienne contre une unité d'Aqmi au Mali, dans l'espoir de retrouver un otage français, Michel Germaneau, 78 ans, qui avait été enlevé en avril au Niger avant d'être transféré au Mali.

Aqmi a revendiqué l'exécution de cet humanitaire français le 24 juillet, pour "venger" sept de ses membres tués pendant l'offensive.

Le président mauritanien a assuré que son pays ne menait pas "une guerre contre Al-Qaïda par procuration, à la place de telle ou telle autre patrie". "Nous défendons notre pays" contre toute menace "intérieur ou extérieure", a-t-il dit. "C'est notre droit naturel que tout le monde nous reconnaît".

Il a affirmé que "les terroristes auxquels nous faisons face sont identités et connus de nos services de sécurité", du moins "les Mauritaniens au sein d'Aqmi, une poignée de jeunes égarés qui étaient partis au départ pour, soi-disant libérer l'Irak".

"En fin de compte ils sont tombés aux mains des chefs de ces groupes terroristes qui, finalement ne servent que leurs intérêts étroits, collectent de l'argent à travers les rançons et les enlèvements d'occidentaux", a-t-il ajouté, appelant ces jeunes "à la raison", à "se repentir et regagner la société".

mardi 3 août 2010

Exécution de l'otage français: Paris maintient sa version sur l'absence de négociations

Photo de l'otage français d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Michel Germaneau, datant de 2007 et fournie par la commune de Marcoussis le 23 juillet 2010

PARIS — L'Elysée a maintenu lundi matin la version de la France selon laquelle il n'y a jamais eu de négociations avec l'Aqmi pendant la détention de l'otage français Michel Germaneau, démentant les affirmations du chef de l'organisation terroriste diffusées dimanche.

Dimanche, le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Abdelmalek Droudkal a affirmé avoir négocié avec Paris pour la libération de l'otage français Michel Germaneau, enlevé le 19 avril dans le nord du Niger et dont l'exécution a été annoncée le 25 juillet, trois jours après un raid franco-mauritanien contre une unité de l'organisation dans le désert malien.

Interrogé lundi matin par l'AFP, l'Elysée n'a pas fait de commentaires sur ces affirmations mais a renvoyé sur les déclarations effectuées par le président, Nicolas Sarkozy, le Premier ministre, François Fillon, et le ministre de la Défense, Hervé Morin.

De son côté, le chef de la branche mauritanienne d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), officiellement démantelée, a menacé lundi la France et la Mauritanie de représailles après un raid de soldats de ces deux pays contre une base d'Aqmi au Mali le 22 juillet.

"Je dis aux infidèles et croisés français (...) que nous ne resterons jamais tranquilles tant que le sang français n'aura pas été versé", a déclaré le chef d'Aqmi en Mauritanie, El Khadim Ould Semane, au quotidien privé Noukchott Info.

A l'encontre de la Mauritanie, il affirme que "combattre main dans la main avec les mécréants français est une preuve suffisante que l?armée mauritanienne combat l?islam" et ajoute: "Il y a des hommes qui sont prêts à se venger" après le raid franco-mauritanien du 22 juillet qui a fait sept morts parmi les djihadistes, selon le gouvernement mauritanien.

Lorsqu'il était exprimé pour confirmer la mort de l'otage, le 26 juillet, Nicolas Sarkozy avait affirmé que l'ultimatum de l'Aqmi n'avait "jamais été précédé du moindre début de dialogue avec des autorités françaises ou locales".

François Fillon avait également évoqué un "refus d'engager la discussion avec les autorités françaises" de la part de l'Aqmi.

"Nous n'avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l'acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques", avait ajouté le ministre français de la Défense, Hervé Morin.

"Honte à la France et à son président, qui a lancé son raid alors que des négociations étaient en cours", affirme au contraire le chef d'Aqmi dans le message diffusé dimanche par des sites islamistes, et dont des extraits avaient déjà été diffusés le 25 juillet par la chaîne Al-Jazira pour annoncer l'exécution de l'humanitaire français.

La Mauritanie plante à Nouakchott 384.000 arbres pour stopper sable et mer

Un arbre en Mauritanie

NOUAKCHOTT — La Mauritanie a commencé à planter quelque 384.000 arbustes pour lutter contre l'avancée de la mer et l'ensablement qui menacent la capitale Nouakchott, a annoncé lundi le ministre de l'Environnement.

Ces arbres vont être plantés sur une superficie de 726 hectares pour renforcer la ceinture verte de la capitale, destinée à fixer les dunes de sable sur le littoral et freiner l'avancée de la mer, a indiqué à la presse le ministre, Ba El Housseynou.

Pour la seule année 2010, le programme de reboisement prévoit 200.000 plants, sur 500 hectares, pour cette nouvelle ceinture verte de Nouakchott, a-t-il ajouté.

Le ministre s'exprimait à l'occasion de la semaine nationale de l'arbre prévue du 1er au 8 août.

La capitale mauritanienne est une ville côtière bâtie au milieu des sables, doublement menacée par l'avancée de la mer et des dunes.