mercredi 22 décembre 2010

Point Afrique fait de la résistance


Malgré les mises en garde du Quai d’Orsay liées à la menace terroriste en Mauritanie, Point Afrique a décidé de maintenir ses circuits en Adrar pour la saison touristique qui s’ouvre.
La coopérative et agence de voyages a pour le moment affrété trois vols, remplis à 50 %, vers la capitale régionale, Atar, pour le 26 décembre, et les 2 et 9 janvier. Point Afrique n’a pas exclu la ville de Chinguetti de ses circuits, ne la jugeant pas aussi risquée que le Quai d’Orsay, qui a surligné la zone en rouge sur la carte accessible sur son site internet. En partenariat avec l’armée mauritanienne, Point Afrique a organisé, en novembre, une mission de sécurisation auprès des guides, des aubergistes et des chameliers. Des circuits sont prévus en février, si la clientèle est au rendez-vous.

mardi 21 décembre 2010

La fièvre de la vallée du Rift a fait des morts dans le Nord


NOUAKCHOTT - Un foyer de fièvre de la vallée du Rift s'est déclaré dans la ville mauritanienne d'Aoujeft (Nord), faisant des "pertes en vies humaines" et parmi le bétail, a-t-on appris jeudi de source officielle, la presse indépendante parlant de 17 décès.
"Des cas de fièvre de la vallée du Rift ont fait des pertes en vies humaines et au niveau du bétail", rapporte l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle), sans préciser de bilan.
Selon la presse locale indépendante, "l'épidémie" aurait déjà fait 17 morts et des malades ont été notamment envoyés dans des hôpitaux de Nouakchott.
"Les ministres de la Santé et de l'Intérieur en visite dans la région ont donné des instructions strictes aux populations de l'Adrar (région où se trouve Aoujeft) de s'abstenir de consommer la viande et le lait" localement produits suite à ces cas de fièvre, ajoute l'AMI.
Ces restrictions sur la viande et le lait, deux denrées essentielles dans l'alimentation des populations, doivent durer au moins le temps que prendront les investigations et les analyses de laboratoires menées depuis jeudi par des spécialistes vétérinaires sur les animaux contaminés, ajoute l'AMI.
La fièvre de la vallée du Rift est une maladie touchant principalement les animaux mais elle peut aussi contaminer l'homme.
L'infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la maladie entraînent aussi des pertes économiques substantielles.
Aucun traitement spécifique et aucun vaccin humain n'est disponible contre la maladie, transmise par les moustiques et qui affecte principalement des hommes jeunes en contact avec du bétail contaminé.
La fièvre de la vallée du Rift porte le nom de la région du Kenya où elle a été identifiée en 1931. La maladie a durement frappé le Kenya, la Somalie et la Tanzanie dans les années 1967/68 et la dernière grande flambée épidémique a été signalée en 2000 au Yémen et en Arabie saoudite.

AFP

lundi 20 décembre 2010

Vers l'enlèvement des épaves de bateaux de la baie de Nouadhibou


NOUAKCHOTT - L'Union Européenne (UE) et le gouvernement mauritanien ont signé, lundi, un accord avec une société néerlandaise, chargée de l'enlèvement de dizaines d'épaves de bateaux qui polluent la baie de Nouadhibou (nord-ouest), pour un montant de 28,8 millions d'euros.

L'UE a annoncé qu'elle financerait entièrement ce projet qui devrait s'étaler sur 18 mois. Il s'agit d'enlever de la baie "57 épaves gênant le plus la circulation maritime", selon le communiqué de l'UE.

Le contrat a été attribué à la société Mammoet Salvage BV (filiale de Mammoet Holding BV, spécialiste du transport de charges lourdes et du levage), qui avait obtenu le contrat de démantèlement du sous-marin nucléaire russe Koursk, ayant coulé en 2000 avec l'ensemble de son équipage.

L'entreprise devra "respecter l'équilibre environnemental du site" de Nouadhibou "tout en permettant l'activité économique et commerciale du port" pendant les travaux, est-il précisé dans le communiqué de l'UE.

La cérémonie de signature de l'accord s'est déroulée en présence du ministre mauritanien des Affaires économiques et du développement, Sidi Ould Tah, et de l'ambassadeur Hans-Georg Gerstenlauer, chef de la délégation de l'UE en Mauritanie.

Ce projet de nettoiement de la baie de Nouadhibou avait pris plusieurs années de retard. En 2006, la Commission européenne avait déjà annoncé que 26,2 millions d'euros allaient être débloqués pour dégager le port de Nouhadibou des épaves qui l'encombrent.

AFP

Le calvaire des "migrerrants du Sahel" raconté par la Cimade


Une embarcation d'immigrés clandestins interceptée par des gardes-côtes au port de Los Cristianos sur l'île espagnole de Tenerife, le 4 avril 2006

PARIS — "Ils nous ont lancés vers la frontière dans une zone minée et certains sont morts dans le désert". Cet Ivoirien, refoulé du Maroc alors qu'il se rendait en Espagne, est un de ces "migrerrants" du Sahel produits par la nouvelle politique migratoire de l'UE, présentés par la Cimade.
L'ONG de défense des immigrés a publié jeudi des témoignages de ces "prisonniers du désert", dans une enquête inédite sur "les conséquences des politiques migratoires européennes à la frontière Mali-Mauritanie".
"Je suis parti en pirogue de Nouadhibou (nord de la Mauritanie) en janvier 2009. Après trois jours de navigation, notre pirogue est tombée en panne de moteur et nous avons dérivé vers les côtes marocaines. Nous n'avions plus d'eau ni de nourriture. Il y en a qui sont morts et nous les avons balancés en mer", raconte cet Ivoirien.
"Les Marocains nous ont interceptés et violentés. Ils nous ont donné à manger pendant quatre jours puis nous ont lancés vers la frontière mauritanienne dans une zone minée. Certains sont morts dans le désert. J'avais la jambe enflée. Nous avons marché jusqu'à Nouadhibou où j'ai été hospitalisé".
Cette ville portuaire mauritanienne était devenue fin 2005 une porte d'accès vers l'Europe après les événements de Ceuta et Melilla, quand des centaines de migrants avaient tenté d'entrer en force dans les deux enclaves espagnoles au Maroc. En 2006, avec l'aide de l'Espagne, un centre de détention y ouvrait, vite appelé "Guantanamito" par la population locale et les migrants.
"Lorsque j'ai été arrêté par les policiers mauritaniens à Nouadhibou, on m'a menotté comme un criminel (...) Dans le centre, on ne peut sortir que pour aller pisser, accompagné d'un policier. Là-bas, ils frappent à mort", raconte un Malien interrogé à Gogui, village frontalier coupé en deux par la frontière, où l'Espagne a financé la construction d'un poste de police.
L'existence et le fonctionnement du centre de détention de Nouadhibou "ne reposent sur aucune base légale ou administrative", selon la Cimade. Le sort de ses pensionnaires ne fait pas de doute.
"Si on t'arrête et qu'on te met dans le centre c'est qu'on va te refouler, ne te fatigue même pas", se résigne au autre Malien. "On était 84 dans le centre de détention, on nous a tous refoulés confirme un malchanceux. "Tu ne pars pas tant que le chargement n'est pas complet, on peut parler de chargement comme du bétail", renchérit un autre.
A Nouadhibou, on n'arrête pas que les migrants refoulés d'Espagne. Tout étranger peut être arrêté parce que suspecté de "tentative d'un voyage clandestin vers l'Europe", un motif qui n'est pas prévu par la loi mauritanienne. Pourtant, des centaines de personnes sont arrêtées, détenues et refoulées depuis 2006, selon la Cimade.
"On nous réveille la nuit pour nous mettre dans le centre de rétention. J'ai été arrêté en janvier 2010 à 22 heures. Ils m'ont arrêté, mais pas seul. Ils ont arrêté tout le monde".
"On t'arrête sans preuve, on te prend pour un clandestin. L'essentiel c'est que le centre soit plein. Ils comptent par tête".
Survivants de dangereuses traversées, refoulés, abandonnés et agressés, les migrants ne renoncent pas toujours. "Je suis fatigué, depuis 2002 que j'essaie de partir. Mon argent, j'en ai trop perdu", pleure un malheureux.
En Algérie, les migrants sont détenus dans des conditions insupportables, entassés dans des cellules de quelques mètres carrés, sous-alimentés (un morceau de pain et un litre de lait pour 5 personnes par jour) puis transférés dans des camions-prisons qui les déversent dans un no man's land.

Démantèlement d'un important réseau de trafic de drogue


BAMAKO — Les présumés trafiquants de drogue arrêtés début décembre et durant le week-end dans le Nord du Mali et en Mauritanie étaient les principaux membres "d'un des plus importants réseaux" dans le Sahara, ont affirmé lundi à l'AFP des sources sécuritaires, malienne et nigérienne.
"Nous avons arrêté, dimanche, un autre élément à la frontière entre le Mali et l'Algérie. A ce stade de l'enquête, nous pouvons dire qu'avec la Mauritanie, nous venons d'arrêter les principaux membres d'un des plus importants réseaux de trafiquants de drogue dans le Sahara", a déclaré un responsable malien des services chargés de la lutte contre le trafic de drogue.
L'armée mauritanienne avait annoncé le 7 décembre avoir tué deux hommes et en avoir capturé sept, durant une attaque contre une "bande de trafiquants de drogue" dans l'est de la Mauritanie, à la frontière avec le Mali.
Puis, le 9 décembre, les forces de sécurité malienne avaient arrêté dans le désert du Sahara six "gros" trafiquants de drogue, "issus des rangs du Polisario" qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental, selon une source sécuritaire.
"C'est un réseau qui a, selon nos estimations, déjà transporté de très nombreuses tonnes de drogue à travers le Sahara, en direction de l'Europe", a affirmé la même source malienne.
Une source sécuritaire nigérienne, de passage à Bamako, a également affirmé à l'AFP: "C'est l'un des principaux réseaux de trafiquants dans la zone du Sahara, surnommé +Polisario+ parce qu'il était composé à plus de 90% d'éléments issus des camps du Polisario. Il avait des relais dans chaque pays de la bande sahélo-saharienne".
"Début décembre, alors qu'elles tentaient de faire passer une dizaine de véhicules chargés de drogue, des +mules+ de ce réseau avaient été attaquées par l'armée tchadienne, à la frontière avec le Niger", selon la même source.
Au moins sept personnes du réseau seraient actuellement détenues en Mauritanie et deux autres au Mali, selon les recoupements de l'AFP.
Le présumé chef du groupe, un Sarahoui appelé Soultani Ould Ahmadou Ould Baddi, alias Sléitine, avait été atteint d'une balle à l'abdomen au moment de son arrestation en Mauritanie, selon la même source malienne.
Parmi les personnes arrêtées figurent Farha Ould Hmoud Ould Maâtallah, ancien militaire vivant dans les camps de réfugiés sahraouis de la région de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie), ainsi que Breika Ould Cheikh, présenté comme un élément du Polisario, et Lahcen Ali Ould Brahim, surnommé Grandayzar, né en 1970 à Tiaret en Algérie.
Parlant des liens supposés entre ces trafiquants arrêtés et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une source proche du dossier a affirmé à l'AFP: à ce stade des enquêtes, "on ne peut pas parler de collusion". "Mais l'une des personnes arrêtées reconnaît avoir, pour des raisons financières, livré à plusieurs reprises des vivres à Aqmi", a ajouté cette source.

Six anti-esclavagiste écroués


Six militants mauritaniens d'une organisation anti-esclavagiste en Mauritanie ont été inculpés et écroués pour "agression contre les forces de l'ordre" après une manifestation pour dénoncer deux cas d'esclavage, selon une source judiciaire.

"Les six ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt suivant la procédure du flagrant délit, un septième a été libéré", a affirmé cette source.

Ces membres de l'ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira) sont poursuivis, selon la même source, pour "rassemblement non autorisé, agression contre les forces de l'ordre et direction d'une association non reconnue".

Ces militants, dont le dirigeant de l'Ira, Biram Ould Dah Ould Abeid, avaient été arrêtés le 13 décembre à la suite d'une manifestation dénonçant des pratiques présumées esclavagistes contre deux filles, âgées de 10 et 14 ans.

Selon des sources judiciaires, la femme chez qui ces filles vivaient a été reconnue coupable "d'exploitation de mineur" et placée sous contrôle judiciaire. Les mères de ces filles ont cependant affirmé dimanche devant la presse qu'elles n'avaient jamais été esclaves mais qu'elles avaient été placées chez cette femme "pour apprendre" et "pour une vie meilleure". Leurs mères avaient annoncé leur intention de porter plainte contre les dirigeants de l'Ira pour "préjudices subis".

Un porte-parole de l'ONG, Oubeid Ould Imigine, a annoncé que les militants avaient organisé hier un sit-in devant le Parlement pour exiger la libération "immédiate et sans condition" des militants en détention.

AFP

dimanche 19 décembre 2010

WikiLeaks : informations et manigances à Nouakchott



Après les révélations de WikiLeaks, les rumeurs contre Ould Maouloud se répandent à Nouakchott.
Après les révélations de WikiLeaks, les rumeurs contre Ould Maouloud se répandent à Nouakchott.© UFP
Un télégramme diplomatique américain révélé par le site internet WikiLeaks alimente une vive polémique à Nouakchott. Au prix de quelques petits accommodements avec la réalité…
Nouakchott, dimanche 5 décembre. Quatre amis bavardent dans un salon autour d’un plateau encombré de verres d’eau minérale et de miettes de pain. Le petit-déjeuner se termine et la semaine commence (en Mauritanie, les deux jours de week-end sont le vendredi et le samedi). Il y a là notamment le conseiller d’un ministre, en costume, et un journaliste, en boubou.
La conversation porte sur Mohamed Ould Maouloud, le président de l’Union des forces de progrès (UFP), un parti d’opposition qui compte six députés à l’Assemblée nationale (sur 95). On parle fort, on s’indigne. Le conseiller : « Quand même, de la part de quelqu’un comme lui ! » Le journaliste : « S’il avait fait ça avec la Chine, on aurait pu comprendre ! »
La veille, le site mauritanien d’information Al-Akhbar et la chaîne qatarie Al-Jazira, très regardée en Mauritanie, ont rapporté le contenu d’un télégramme diplomatique américain diffusé par le site WikiLeaks. Il porte sur la Mauritanie et révèle une discussion du 14 avril 2009 entre Mohamed Ould Maouloud et le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Nouakchott, Dennis Hankins.
Lobbying contre Aziz
À l’époque, la Mauritanie est en pleine crise politique. Le général Mohamed Ould Abdelaziz, l’actuel président, a pris le pouvoir huit mois plus tôt par un coup d’État (le 6 août 2008). Il dirige la junte mais s’apprête à démissionner - ce qu’il fera le 16 avril - pour mieux revenir comme candidat à une élection présidentielle taillée sur mesure, à l'époque prévue le 6 juin 2009.
Mohamed Ould Maouloud, fervent militant communiste dans les années 1970 et 1980, qui a conservé ses accents anti-impérialistes, dénonce le putsch depuis le début.
Avec d’autres leaders politiques (comme Messaoud Ould Boulkheir, le président de l’Assemblée nationale), il fait partie d’un « Front » pour le retour de « Sidi » (Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi), le chef de l’État renversé. Le projet est irréalisable sans soutien diplomatique. Les membres de ce rassemblement voyagent, font du lobbying, communiquent. La France, après avoir condamné le putsch, a choisi le camp d’Aziz. Les États-Unis penchent plutôt pour celui du Front. Mais quels que soient leurs choix, les ambassadeurs à Nouakchott rencontrent tous les camps.
Au cours d’un rendez-vous au siège de l’UFP, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine interroge Mohamed Ould Maouloud. Ce dernier explique qu’il a encore l’espoir de voir les plans d’« Aziz » s’écrouler. « Ould Maouloud dit que le Front voit la possibilité que certaines personnes qu’Aziz est en train de placer pour veiller à ses intérêts dans l’intervalle entre sa démission et son élection se retournent contre lui », rapporte Dennis Hankins dans son télégramme. Selon Mohamed Ould Maouloud, le numéro deux d’Aziz, le général Ould Ghazouani, pourrait faire partie de ces lâcheurs. Dennis Hankins demande alors à Ould Maouloud ce qu’il proposerait à Ould Ghazouani en échange de sa défection. Mohamed Ould Maouloud imagine d’en faire un « super ministre de la Défense ».
Accusations de trahison
Rien de tout cela ne s’est finalement produit mais depuis sa diffusion, le télégramme révélé par WikiLeaks fait parler dans les salons de Nouakchott. « Comploteur », « pro-américain », « traître »… Certains racontent même que Mohamed Ould Maouloud prévoyait un coup d’État avec Washington. « Quand même, de la part de quelqu’un comme lui ! Il incarne le combat contre l’impérialisme, alors, qu’il puisse aller dans les bras des Américains ! », m’explique, l’index tendu, le conseiller du ministre.
Qu’en pense Mohamed Ould Maouloud ? Rencontre le 6 décembre au siège de son parti. « Il n’y a rien d’embarrassant pour moi dans WikiLeaks », dit-il. Le président de l'UFP confirme le contenu de sa discussion avec Dennis Hankins telle que rapportée par le site. « Dennis Hankins venait régulièrement ici », poursuit-il en montrant un fauteuil à l’autre bout de son grand bureau. Mais les bavards sont ensuite allés vite en besogne. Dans les salons de Nouakchott, l’entretien au conditionnel avec un diplomate s’est transformé en complot de coup d’État. Une discussion avec un diplomate américain est devenue une alliance avec Washington.
Mohamed Ould Maouloud a hésité puis renoncé à faire une conférence de presse pour rectifier. « Inutile de faire une conférence de presse contre un paravent », dit-il. « Paravent » ? Il s’explique : « C’est le pouvoir qui est derrière cette déformation. » Quelles sont ses preuves ? « Je suis au courant », argumente-t-il. Et voilà que les déformations et amalgames entraînés par la diffusion des télégrammes diplomatiques deviennent le fruit de manigances ourdies en haut lieu.
Jeune Afrique.com

mercredi 8 décembre 2010

Le budget de l’Etat en 2011 arrêté à 1,8 milliards de dollars


Le budget de l’Etat mauritanien pour 2011 a été arrêté à 500 milliards d’ouguiyas ( environ 1,8 milliard de dollars), annonce un communiqué du conseil des ministres, publié dimanche.
Par rapport à la loi des finances 2010 qui s’élevait à environ un milliard de dollars, le nouveau budget accuse une augmentation de 70% en valeur relative.
A travers cette loi des finances, le gouvernement mauritanien cherche à "réduire, de manière significative, l’incidence de la pauvreté et accélérer l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et le renforcement du rythme d’exécution des projets et programmes d’investissements publics", indique le communiqué.
Le nouveau budget doit être soumis au parlemenrt pour adoption. 
Xinhua

mercredi 1 décembre 2010

749 millions de dollars pour l'exploitation d'un gisement de fer


Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a posé jeudi la première pierre d'un projet d'exploitation d'un nouveau gisement de fer dans le Nord du pays pour un coût global de 749 millions de dollars, a annoncé l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).

Le projet "Guelb 2" permettra à la société nationale industrielle et minière (SNIM), dont plus de 78% des parts sont détenues par l'Etat, de porter sa production annuelle en minerai de fer de 12 millions de tonnes à 18 millions de tonnes en 2014, selon l'AMI.
Il comprend "la construction d'une usine d'enrichissement de minerai de fer d'une capacité annuelle de 4 millions de tonnes de concentré de haute qualité, la modernisation et l'extension des installations annexes, l'extension de la centrale électrique et l'exploitation d'un nouveau champ captant d'eau".
Le projet est financé par la SNIM et ses partenaires financiers, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque islamique de développement (BID), l'Agence française de développement (AFD) et des banques commerciales.
La SNIM, dont 78,35 % du capital appartiennent à l'Etat mauritanien et le reste des parts à des privés arabes notamment, est un groupe diversifié.
Il comprend plusieurs filiales opérant dans divers secteurs dans le génie civil, l'assainissement, la fonderie, la fabrication mécanique, le transit, la consignation, le tourisme et services, le gypse et le plâtre.
Le fer mauritanien est exporté pour l'essentiel vers l'Europe.
Premier produit d'exportation minier de la Mauritanie, il contribue à hauteur de 15% au PIB et pour 23,21 milliards d'ouguillas (62 millions d'euros) au trésor public sous forme de recettes tirées de son exploitation.
 
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Aqmi dément des défections

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a nié la défection d'une trentaine de ses membres et des dissensions au sein du groupe, parlant d'une "sale guerre médiatique" de Nouakchott, dans un communiqué mis en ligne sur des sites islamistes.

Le 21 novembre, des sources militaires mauritaniennes ont affirmé que 28 jeunes Mauritaniens membres d'Aqmi avaient fui les camps de l'organisation dans le Sahara et s'étaient rendus à l'armée mauritanienne. Certains sont âgés de 14 ans et ont été frappés dans ces camps, selon elles.
Quelques jours plus tôt, les mêmes sources avaient annoncé la fuite de six jeunes Mauritaniens des bases d'Aqmi, dont l’infiltration par des éléments de l’armée mauritanienne aurait permis d'obtenir ces défections.
"Ces informations sont fausses et absolument sans fondement", affirme le groupe dans un communiqué en date du 28 novembre, mais dont l'authenticité ne peut être confirmée.

Aqmi a appelé "les frères musulmans" en Mauritanie à ne pas se fier "à ces informations sur des dissensions, fabriquées dans les labyrinthes des services de renseignement", et les journalistes à ne pas publier "ces mensonges".

Selon lui, "ces sales agissements montrent la faillite des agents de la France qui n'ont plus que l'arme du mensonge pour tenter d'arrêter la poussée jihadiste qui menace leurs trônes et ceux de leur maîtres croisés dans la région".
Une nouvelle loi sur le terrorisme, adoptée en juillet par le Parlement mauritanien, avait ouvert la voie du repentir aux combattants islamistes, pour tenter de contrecarrer l'expansion d'Aqmi dans les pays du Sahel.

AFP

L’opposition accepte l’offre de dialogue politique du président Aziz


La Coordination de l’ opposition démocratique (COD) accueille favorablement l’offre du dialogue formulée par le président mauritanien Ould Abdel Aziz dans son message à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la Mauritanie.

La COD "a décidé d’accueillir favorablement cette offre de dialogue qu’elle a toujours réclamé", a indiqué un communiqué publié mardi par cette organisation.
Le 27 novembre dernier, le président mauritanien avait appelé les parti de l’opposition à prendre part à "un dialogue politique sérieux et sincère pour contribuer à l’oeuvre de construction nationale dans le sens de préserver les intérêts supérieurs du pays et de garantir un meilleur avenir pour notre peuple".
La COD estime toutefois que l’offre de dialogue formulée par le président Aziz doit "porter, en priorité, sur les points contenus dans l’accord (de Dakar) signé antérieurement".
Cet accord, signé le 18 juillet 2009 entre les différentes parties concernées par la crise politique en Mauritanie, avait mis
fin à la crise institutionnel issue du coup d’Etat ayant déposé l’ ancien président Ould Cheikh Abdallahi.
Parmi les partis composant la COD, certains continuent encore à refuser de reconnaître la légitimité du président mauritanien actuel, après son élection en juillet 2009 à plus de 52% des voix. 
Xinhua

Les USA réaffirment leur volonté de renforcer le partenariat avec la Mauritanie après les révélations de WikiLeaks

APA-Nouakchott  Les Etats-Unis d’Amérique ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur partenariat avec la Mauritanie après les révélations de WikiLeaks qui font état d’une intention à Washington d’espionner l’Armée mauritanienne, a constaté APA mardi à Nouakchott.
« Nous continuerons à œuvrer pour le renforcement de notre partenariat avec la Mauritanie et pour faire avancer les sujets d’importance pour nos deux pays », a indiqué l’ambassade américaine à Nouakchott dans un communiqué.
Ce communiqué intervient quelques heures après que des sites d’informations mauritaniens ont repris certains passages de câbles diplomatiques américains publiés par le site WikiLeaks qui révèlent que le département d’Etat a demandé à son ambassade à Nouakchott de collecter des informations sur l’Armée mauritanienne.
Selon de tels câbles, Washington a demandé à ses ambassades à Nouakchott, Bamako, Banjul, Dakar, N’djamena, Niamey, Ouagadougou, Praia, Londres, Paris, Abuja, Lagos et Accra d’obtenir des informations sur les plans militaires nationaux, les relations militaires avec les pays tiers, y compris les entraînements, les capacités, l’état de préparation et l’enthousiasme des troupes.
Ces ambassades ont été également priées de transmettre des informations sur les corps militaires, les unités, les équipements, les tactiques, les efforts de réforme au sein de l’Armée, la modernisation de celle-ci et le degré de sa prédisposition à coopérer avec le gouvernement américain.
Parmi les directives données aux ambassades figurent aussi la collecte d’informations sur les éventuels complots de putsch, les activités criminelles dans les rangs de l’Armée et le degré d’influence des classes politiques, religieuses et ethniques sur l’Armée.
« L’Ambassade des États-Unis ne peut pas garantir l’authenticité d’aucun de ces documents », « prétendument téléchargés d’ordinateurs du gouvernement américain », a-t-elle précisé dans son communiqué.
Elle a souligné que les « rapports internes écrits par les diplomates ne représentent pas la politique étrangère officielle d’un gouvernement. Aux États-Unis, ils ne sont que l’un des nombreux éléments qui forment notre politique, dont le dernier mot appartient au président et au secrétaire d’État ».