L'attaque kamikaze contre l’ambassade de France à Nouakchott est une « riposte aux agressions des croisés, contre l'islam et les musulmans », c'est ce qu'on peut lire dans la revendication, selon le Centre américain de surveillance des sites islamistes. Il est précisé que « les croisés » sont la France et les dirigeants mauritaniens.
La revendication est accompagnée d'une photographie du kamikaze, Abu Obeida al-Basri, en habit traditionnel, et une arme à la main, la photographie a été prise en plein désert. Le texte affirme qu'il avait rejoint al-Qaïda au Maghreb islamique, il y a un an, et qu'il avait exprimé le désir de devenir « un martyr ». Selon AQMI, le kamikaze n'a pas réussi à entrer dans l'enceinte de l'ambassade en raison de la présence d'une barrière.
L'ambassade de France à Nouakchott est effectivement en plein travaux depuis plusieurs semaines, pour sécuriser sa porte d'entrée. Et c'est plus loin, le long d'un autre mur du périmètre français, que le Mauritanien a déclenché sa ceinture d'explosif.
Selon la presse mauritanienne, le kamikaze est issu d'une famille modeste de quatre enfants. Né en 1970, selon l’hebdomadaire mauritanien La Tribune, daté du 17 août, Abu Obeida al-Basri a raté trois fois le baccalauréat et le concours de la gendarmerie, avant de fréquenter avec assiduité les mosquées de la capitale et de disparaître un beau jour, sans rien dire. Jusqu'au début de ce mois d'août.
Après l'attentat du 8 août, le ministre mauritanien de l'Intérieur de l'époque, Mohamed Ould R'Zeizim, avait indiqué que le kamikaze était un Mauritanien « recruté par les salafistes » et entraîné « dans des camps » situés dans le Sahara.