En Mauritanie, les quatre principales centrales syndicales et quatre syndicats professionnels ont appelé à une grève générale de la fonction publique de trois jours, à compter du lundi 15 mars 2010. Ils réclament l’ouverture de négociations sur le montant d’indemnités de logement et de transport récemment allouées aux fonctionnaires. La première journée a été très suivie d’après les syndicats, qui annoncent 80% de grévistes dans l’enseignement et la santé. Pour le gouvernement, la mobilisation a été marginale.
En revanche, pour le ministre de la Santé, cheikh Ould Horma Ould Babana, ce mouvement est marginal parce qu’il mobilise peu mais aussi parce que ses motifs ne sont pas réellement sociaux : « Nous ne contestons pas la légitimité d’un mouvement de grève mais ce mouvement a une particularité, il n’a pas d’objet. Les syndicats avancent le fait que l’Etat leur a accordé une gratification et ils trouvent que celle-ci n’est pas à la hauteur de ce qu’ils attendaient. Quand on accorde une gratification à quelqu’un, la moindre des choses c’est de dire merci… il y a d’autres moyens de demander plus que déclencher un mouvement de grève. Nous pensons que les motifs réels sont des motifs politiques et non pas sociaux. Je pense que demain tout le monde reprendra le travail à l’exception de quelques personnes vraiment instrumentalisées ».
Les syndicats promettent eux une amplification du mouvement dans les deux jours à venir.