Le 29 novembre, sur la route côtière Nouadhibou-Nouakchott, des hommes armés s’emparaient des trois Espagnols : Roque Pascual, 50 ans, Albert Vilalta, 35 ans, et Alicia Gámez, 35 ans. Leurs quatre agresseurs ont bloqué leur voiture qui se trouvait en queue d’un convoi de véhicules acheminant de l’aide humanitaire.
Un chauffeur routier marocain en route pour Dakar a assisté à l’attaque. Il raconte l’enlèvement, comment il a été menacé par les assaillants armés de Kalachnikov et montre les impacts de balles sur son camion.
Les négociations ont commencé
Actuellement, des tractations seraient en cours avec les ravisseurs des quatre Européens. Plusieurs intermédiaires auraient établi des contacts avec les membres d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et tenteraient d’obtenir la libération des quatre otages européens, qui seraient retenus dans une région désertique à la frontière entre Mali et Algérie.
Selon une source sécuritaire malienne, « le canal historique », expression désignant les négociations dirigées par des notables du nord du Mali, est de nouveau actif. L’un de ces notables - impliqué depuis 2003 dans toutes les démarches pour la libération d’otages dans le nord du Mali - se trouve actuellement sur le terrain, à la rencontre des ravisseurs. « Ce contact est sur place mais je ne peux pas en dire plus », confirme une source malienne proche du dossier. De leur côté, les Français ont dépêché une équipe de «spécialistes» à Bamako, pour « faire avancer le dossier ».
Selon un scénario rodé depuis plusieurs années, les intermédiaires, après les premiers contacts avec les ravisseurs, reviennent transmettre les « revendications ». La libération d’islamistes détenus est habituellement l’une de ces exigences. Ensuite, les va-et-vient reprennent entre ravisseurs et autorités.