mercredi 30 septembre 2009

Bamako dément l'arrestation de terroristes

Une source proche de l'armée mauritanienne a annoncé, mardi 29 septembre, l'arrestation dans le désert commun au Mali, à la Mauritanie et à l'Algérie, de sept personnes soupçonnées d’appartenir à la mouvance terroriste d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). A Bamako, on dément la version selon laquelle ce sont des terroristes qui ont été arrêtés. « Ce ne sont pas des membres d'al-Qaïda, mais des civils, des parents à nous », clament les plaignants.

Un sourd-muet se trouverait parmi les ressortissants de Tombouctou, arrêté par l’armée mauritanienne. « Comment voulez-vous qu’il soit terroriste ? », s’interroge un élu de la région. L’élu et les proches des parents des personnes arrêtées se sont rendus mardi au tribunal de première instance de Tombouctou. Ils ont fait enregistrer sous le numéro 862/PR une plainte pour enlèvement et séquestration.

Leur version des faits : un camion transportant notamment des balles de tissus tombe en panne à l’ouest de Taoudénit, en territoire malien. Le chauffeur et les deux passagers appellent au secours. Pour l’opération de dépannage, quatre personnes, apprentis et mécaniciens, quittent Tombouctou avec des armes, on ne sait jamais dans le désert. Arrivés sur les lieux où le camion est tombé en panne, ils sont tout de suite encerclés par une patrouille de l’armée mauritanienne.

D’après nos informations, les forces de sécurité du Mali et de la Mauritanie sont en contact. On devrait être fixés, avant la fin de la semaine, sur le sort des Maliens arrêtés.

La zone communément appelée El Hank où les faits se sont déroulés est un véritable no man's land. Des trafiquants passent souvent par là et cela a probablement contribué à faire des personnes arrêtées, des suspects.

RFI

mardi 29 septembre 2009

Dadis Camara, Ubu roi de Guinée

Le capitaine Moussa Dadis Camara représenté à Conakry.

REUTERS/Daniel Magnowski

Le capitaine Moussa Dadis Camara représenté à Conakry.

La répression sanglante du meeting de ce lundi jette une lumière crue sur la dérive d'un capitaine putschiste étrangement ménagé par l'Elysée.

Implacable ironie de l'Histoire: le carnage de Conakry a été perpétré le 28 septembre dans l'enceinte et aux abords du Stade du 28-Septembre. Arène ainsi baptisée en mémoire du "Non" guinéen au référendum de 1958, censé instaurer la "Communauté" franco-africaine. Désormais, cette date renvoie moins au cinglant camouflet infligé jadis par Ahmed Sékou Touré au général de Gaulle qu'au sanglant naufrage d'une coterie de putschistes: 87 civils tués lundi par balles, selon une source policière.

Bilan minimaliste, tant les mili-tueurs se sont employés à soustraire les cadavres au macabre décompte. Le crime des manifestants du "Forum des Forces vives" ainsi fauchés? Avoir osé dénoncer la l'ambition du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, de "candidater" lors du scrutin présidentiel du 31 janvier 2010, après avoir juré de n'en rien faire et étendu ce serment à tous les membres de son "Comité national pour la démocratie et le développement"(CNDD).

Recalé aux portes de l'Académie militaire de Meknès (Maroc), ce sous-officier aux états de service confidentiels -il orchestrait l'approvisionnement en hydrocarbures de l'armée guinéenne- a hérité le 23 décembre dernier du trône laissé vacant par le défunt autocrate Lansana Conté. Et ce, au prix d'un coup d'Etat mené "sans effusion de sang", comme se plaisait à le souligner "MDC".

Très franchement parlant, je suis très désolé, très désolé

Son purisme révolutionnaire -haro sur les corrompus et les trafiquants de drogue- aura séduit un temps les Candides, prompts à l'élever à la dignité de fils naturel du Burkinabé Thomas Sankara. Foutaise. Le massacre de lundi offre à ce "forestier", issue de l'ethnie minoritaire guerzé, l'occasion de donner la pleine mesure de ses "talents".

Pour preuve, les propos incohérents tenus par un Dadis hagard et déboussolé peu après la tuerie. "Très franchement parlant, je suis très désolé, très désolé", a-t-il ainsi ânonné dans la soirée sur les ondes de RFI. Peu après avoir confié ceci à la radio sénégalaise RFM: "Je voulais sortir pour aller... tellement que j'étais vraiment écoeuré... je préfère alors mourir, parce que je n'ai pas pris cette Nation pour un affrontement."

(1) Lire le récit de Cheikh Yérim Seck dans Jeune Afrique du 20 septembre 2009.

La dérive du sous-off' lui a déjà valu un terrible sobriquet : Idi Amin Dadis, référence au dément despote Ougandais disparu voilà six ans en son exil saoudien, ainsi qu'une popularité paradoxale de clown tragique dans les pays voisins, où les internautes se ruent sur le "Dadis Show" (1).

Il faut dire que "MDC", reclus d'ordinaire au camp militaire Alpha-Yaya-Diallo, a plongé son pays, déjà bien mal en point, dans un chaos ubuesque. Colérique, vindicatif, il admoneste, blâme, révoque et humilie publiquement ministres, ambassadeurs et investisseurs, de préférence sous l'oeil des caméras de la Radio-Télévision guinéenne (RTG). Au palmarès de la brimade, l'infamant oscar revient sans nul doute à son Premier ministre, Kabiné Komara, rabroué et désavoué plus souvent qu'à son tour. Guetté par l'autisme, providence des marabouts de toutes obédiences, Dadis s'est peu à peu entouré d'une garde prétorienne où les parents guerzés côtoie les crocodiles galonnés.

Le Quai d'Orsay a comme il se doit condamné avec "la plus grande fermeté" le massacre de Conakry. Reste que l'ancienne puissance coloniale n'est pas plus en Guinée qu'au Gabon, en Mauritanie ou au Niger, exempte de griefs.

Si la France officielle a maintes fois invité le satrape en treillis à respecter sa parole, donc à s'effacer à l'heure des urnes, des entremetteurs très en cour à l'Elysée ont là encore parasité le message. A commencer par l'ineffable Patrick Balkany, intime de Nicolas Sarkozy, dont le bêtisier africain s'enrichit de mois en mois. "La candidature de Moussa Dadis Camara, a ainsi décrété le maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), cité par guinee24.com, ne pose pas de problème. C'est un citoyen guinéen comme les autres. Ce qui est important, c'est le respect de la forme. La régularité. La transparence des élections." Jugement livré au "ministre d'Etat" Boubacar Barry, ami d'enfance de "MDC"et membre d'une délégation reçue à Paris à la mi-septembre, un temps conduite par le général Sékouba Konaté. Lequel Konaté, n°2 de la junte et détenteur du portefeuille de la Défense, a verrouillé l'appareil sécuritaire du "système Dadis".

Il y a plus grave: déjà fort peu inspiré sur les fronts mauritaniens ou gabonais, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a lui aussi traité les envoyés de Conakry avec beaucoup d'égards. Au point de recevoir en audience le même Konaté. Simple fait du hasard? Le groupe de Vincent Bolloré, l'un des capitaines d'industrie préférés de la Sarkozye, persiste à guigner la concession du terminal portuaire de Conakry. Ecarté en mars 2008 au profit de Getma International, Bolloré aurait selon La Lettre du Continent fait parvenir un plaidoyer pro domo de trois pages à l'incoutournable Konaté, lors de sa récente escale sur les bords de Seine.

On connaissait le dadaïsme, défi artistique aux conventions artistiques et littéraires. Voici que, pour son malheur, la Guinée découvre le "dadisme".

Vincent Hugeux

Mauritanie: arrestation de sept membres présumés d'Al-Qaïda

NOUAKCHOTT — Sept membres présumés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été arrêtés par l'armée dans le désert mauritanien près des frontières malienne et algérienne, a affirmé lundi à l'AFP un haut responsable des services de sécurité mauritaniens.

"Les hommes étaient armés, ils sont au nombre de sept et circulaient à bord de véhicules dont un camion utilisé par les terroristes de l'Aqmi", a déclaré un haut responsable des services de sécurité, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Ils ont été arrêtés "la semaine dernière", a-t-il ajouté.

Selon ce haut responsable, le groupe circulait dans le désert mauritanien, près de la localité de Lemgheity, qui avait été la cible en juin 2005 d'une attaque du GSPC algérien (groupe salafiste pour la prédication et le combat, devenu Aqmi en 2007) faisant 15 morts parmi les militaires mauritaniens.

Les hommes armés ont été "encerclés et ont fini par se rendre à l'armée qui suivait leurs mouvements dans le cadre de sa surveillance de cette zone, véritable repère de terroristes et de trafiquants", a affirmé la même source.

"Nous sommes sûrs qu'ils appartiennent à l'Aqmi et nous continuons de les interroger", a-t-elle encore affirmé.

Mais dans le nord du Mali, des proches des personnes arrêtées ont affirmé qu'il s'agissait de "civils" et non de combattants islamistes.

"Ce sont nos parents, des bérabiches (Arabes de Tombouctou). Ils ont été arrêtés en territoire malien, à l'ouest de Taoudénit. Ils allaient dépanner un camion qui est tombé en panne", a assuré à l'AFP, M. Dina Ould Daya, conseiller municipal dans la région de Tombouctou, notable, et parent des personnes arrêtées.

"Ils ont été arrêtés vendredi dernier à 10H00 (heures locale et GMT). Parmi eux, il y a avait Elly Ould Natmo, le mécanicien-chef, quatre apprentis, un jeune de seize ans, et un sourd-muet", a poursuivi la même source.

"Ce sont nos parents. Je reconnais qu'ils avaient quelques armes, parce qu'ici dans le désert, quand on va loin, on prend une arme, parce qu'on ne sait jamais", a affirmé de son côté, Sidi Mohamed Oudl Amed, un autre parent des personnes arrêtées.

Selon la même source, le camion que le groupe allait dépanner, appartient à un richissime commerçant de la région de Tombouctou, Sidi Mohamed Ould Taleb .

Le désert du Sahara, difficilement contrôlable par les Etats, est une zone de repli pour les cellules jihadistes, notamment dans le nord du Mali et dans l'est de la Mauritanie.

Depuis deux ans, la Mauritanie est la cible d'attaques de la mouvance d'Aqmi.

La branche maghrébine d'Al-Qaïda a revendiqué l'attentat suicide perpétré le 8 août près de l'ambassade de France à Nouakchott. Un jeune Mauritanien s'était tué en faisant exploser la charge qu'il transportait, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne.

Selon le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE), l'organisation terroriste avait présenté l'attaque comme une riposte aux agressions des "Croisés" et des dirigeants mauritaniens contre l'islam et les musulmans.

Le 23 juin, un Américain résidant en Mauritanie avait été tué de trois balles dans la tête, en plein jour, dans un quartier populaire de la capitale. Cet assassinat a été revendiqué par l'Aqmi et plusieurs auteurs présumés de ce meurtre ont récemment été inculpés et écroués.

lundi 28 septembre 2009

Le Venezuela conclut huit accords énergétiques avec plusieurs pays africains


PORLAMAR — Le Venezuela a signé huit accords énergétiques avec plusieurs pays africains à l'occasion du deuxième sommet Amérique du Sud-Afrique (ASA), organisé ce week-end, a annoncé dimanche le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole Rafael Ramirez.

Ces accords ont été notamment conclus avec l'Afrique du Sud, le Cap Vert, le Soudan et la Mauritanie, a-t-il précisé.

"Avec l'Afrique du Sud et son entreprise publique Petrosa, nous avons conclu un accord sur le développement en commun de champs prêts à être exploités (...) le développement de la technologie GPL (gaz de pétrole liquéfié)", a-t-il détaillé.

Petrosa a aussi obtenu une participation dans le bloc Junin 4 du bassin de l'Orénoque dans l'est du pays, dont les réserves très prometteuses sont en cours de certification, a ajouté M. Ramirez.

En Mauritanie, "il y a des capacités de raffinage que nous allons évaluer" et "des perspectives de production de pétrole", a-t-il encore indiqué. Le premier exportateur de brut latino-américain a également signé d'autres accords dans plusieurs autres domaines (mines, sciences, technologie, alimentation et agriculture), a-t-il ajouté.

Auparavant, le président vénézuélien Hugo Chavez avait annoncé la signature d'un accord pour la création d'une "entreprise mixte minière" avec la Sierra Leone. Des "lettres d'intention" concernant des partenariats miniers et pétroliers avec le Niger, le Soudan, la Namibie et le Mali, vont également être signées, avait-il ajouté.

Avec le Niger, il s'agit d'un accord d'exploitation pétrolière et de coopération électrique, a précisé le dirigeant socialiste, selon qui ces partenariats représentent le prélude à des coopérations plus vastes entre l'Amérique du Sud et l'Afrique.

Dans leur déclaration finale, les pays de l'ASA appellent à développer "la coopération énergétique entre les deux régions" et à "créer les conditions" pour augmenter le nombre d'entreprises mixtes africano-sud-américaines afin de "renforcer l'investissement et le commerce sud-sud".

vendredi 25 septembre 2009

L'Otan annonce la reprise de sa coopération avec la Mauritanie

BRUXELLES, 25 septembre (Reuters) - L'Otan a annoncé vendredi avoir décidé de reprendre une coopération normale en matière de sécurité avec la Mauritanie dans le cadre du Dialogue méditerranéen.

L'Alliance atlantique justifie sa décision par les progrès accomplis vers un retour à un régime civil à la faveur de l'élection présidentielle du mois de juillet.

Le Dialogue méditerranéen a été lancé en 1994 dans le but de renforcer la sécurité régionale. Ce forum réunit les Etats de l'Otan et sept pays du Maghreb et du Moyen-Orient: l'Algérie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.

L'Alliance tenait à sa coopération en matière de sécurité avec Nouakchott en raison de l'activisme d'Al Qaïda au Maghreb islamique dans cette ancienne colonie française en très grande majorité désertique.

La semaine dernière, le Fonds monétaire international s'est lui aussi dit prêt à reprendre ses relations avec la Mauritanie, rompues lors du coup d'Etat militaire de l'an dernier, dont le leader, Mohamed ould Abdel Aziz a été régulièrement élu en juillet.

L'Union européenne s'est elle aussi déclaré disposée à reprendre sa coopération avec la Mauritanie à la suite de ce scrutin, que l'opposition a dénoncé comme truqué mais que les observateurs de l'UE on jugé régulière et sans incident majeur.

(David Brunnstrom, version française Marc Delteil)

Signature d'un accord d'aide entre la Chine et la Mauritanie

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhai Jun et les ministres de la Santé et de la Pêche de Mauritanie ont signé jeudi un accord global de 123 millions yuans (environ 13 millions d'euros) d'aide de la Chine à la Mauritanie, a constaté un correspondant de Xinhua à Nouakchott.

Cet accord, signé en présence du Premier ministre mauritanien Moulay Ould Mohalmed Laghdhaf, concerne 60 millions de yuans d'aide directe de la Chine à la Mauritanie, 60 millions de yuans de prêt sans intérêt octroyé par le gouvernement chinois à la Mauritanie et 3 millions de yuans sous forme de médicaments pour la lutte contre le paludisme octroyés par la Chine au peuple mauritanine.

A l'issue de la signature de cet accord, le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf a loué l'aide chinoise généreuse accordée à la Mauritanie, exprimant son souhait de voir se développer davantage, les relations entre les deux pays.

Le diplomate chinois, dont la Mauritanie est la dernière étape d'un périple africain, devra participer vendredi à la cérémonie de lancement des travaux d'extension du quai du Port Autonome de Nouakchott, dit Port de l'Amitié (PANPA) exécutés par la Société chinoises de construction de routes et de ponts, avant de quitter la capitale mauritanienne.

La Chine et la Mauritanie sont liées par plusieurs accords de coopération, notamment dans le domaine de la pêche et de la formation professionnelle.

Xinhua

samedi 19 septembre 2009

Le FMI renoue avec Nouakchott


Le FMI (Fonds monétaire international) vient d'annoncer la reprise de sa coopération avec la Mauritanie. Le Fonds avait rompu tout contact avec Nouakchott l'an dernier en raison du coup d'Etat militaire qui avait renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. L'un des directeurs adjoints du FMI, Amor Tahiri, l'a annoncé à l'occasion d'un déplacement dans la capitale mauritanienne.

Après la pêche, il faut remonter la pirogue sur la plage.(Photo : P Nadel/RFI)

C'est la reconnaissance par la communauté internationale de la validité de l'élection à la présidence, le 18 juillet dernier, de Mohamed Ould Abdel Aziz, le putschiste du mois d'août 2008, qui a permis au FMI de reprendre ses missions en Mauritanie. Le directeur adjoint Amor Tahiri a donc annoncé le déblocage d'une aide de 50 millions d'euros pour aider le pays à lutter contre la crise économique mondiale.

Ce retour du FMI avait été appelé de ses vœux la semaine dernière par le groupe international de contact sur la Mauritanie. Composé de représentants de l'Union Africaine, de l'Union Européenne et du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce groupe de contact avait souligné la nécessité d'une aide financière et économique conséquentes pour consolider les progrès accomplis. 

Une économie fragile

L'économie mauritanienne est en effet fragile. Ses principales ressources sont les exportations minières et pétrolières ainsi que la pêche. Tous ces secteurs sont très sensibles au climat économique international et donc à la crise.

Cependant, les dirigeants mauritaniens peuvent se montrer optimistes. Outre le retour du FMI, le Vénézuela a annoncé qu'il financerait une raffinerie dans le pays. De son côté, le groupe Total procèdera à de nouveau forages pétroliers dans le Nord du pays, dès la semaine prochaine.

vendredi 18 septembre 2009

80 millions USD du FMI à la Mauritanie

APA – Nouakchott (Mauritanie) Le Fonds Monétaire International (FMI) a accordé à la Mauritanie, un appui financier sous forme de droits de tirage spéciaux d’une valeur de 80 millions USD.

L’annonce a été faite par Amor Tahari, directeur adjoint au FMI lors d’une conférence de presse, mercredi à Nouakchott.

M. Tahari séjourne à Nouakchott depuis le 8 septembre où il prépare une mission qui devra arriver dans quelques semaines, pour négocier un nouveau programme avec les autorités mauritaniennes.

Il a rappelé au cours du point de presse que le FMI a décidé de reprendre des relations normales avec la Mauritanie et qu’il a obtenu l’accord de tous les partenaires au développement pour apporter leur appui à ce pays.

Selon lui, la situation économique en Mauritanie est difficile du fait de l’effet conjugué de la crise financière internationale et de la suspension des déboursements extérieurs après le putsch du 6 août 2008.

Le responsable du Fonds a cependant relevé certains points positifs en dépit de cette conjoncture défavorable, comme la régularité du paiement des salaires et le taux d’inflation qui se situe aujourd’hui au niveau de 3% alors qu’il était de 10% il y a deux ans.

M. Tahari a affirmé que le FMI « partage totalement » les objectifs de développement exprimés par la Mauritanie, appelant à commencer une page nouvelle, loin des anciennes réformes faussées par les données erronées transmises au Fonds pendant près de 10 ans.

mardi 15 septembre 2009

Abdelmalek Droukdal : l'artificier antifrançais

Est-il mort, comme les autorités algériennes l'ont annoncé à plusieurs reprises, la dernière fois en juin 2004 ? C'est peu probable. Aussi longtemps que des photos du cadavre d'Abdelmalek Droukdal n'auront pas été montrées, on pourra tenir pour infondées les rumeurs de son décès lors d'un affrontement avec les forces de sécurité algériennes. C'est en tout cas la position de Matthieu Guidère, enseignant à l'université de Genève et spécialiste d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Cet agrégé d'arabe consacre plusieurs pages au dirigeant de la "franchise" du mouvement d'Oussama Ben Laden au Maghreb, dans son ouvrage Al-Qaida à la conquête du Maghreb (éd. du Rocher, 2007).

Droukdal est né le 20 avril 1970 dans le village de Zayan, non loin de Blida, à une cinquantaine de kilomètres d'Alger. C'est un élève sans histoire, qui obtient son baccalauréat en 1989. Il s'oriente ensuite vers des études d'ingénieur à l'université de Blida. On est au début des années 1990. C'est le moment où le Front islamique de salut (FIS) se voit voler la victoire aux élections législatives par l'armée algérienne et entre en confrontation directe avec le pouvoir. Une guerre civile meurtrière va déchirer l'Algérie pendant dix ans. Comme beaucoup de ses compatriotes, Droukdal sympathise avec le FIS. Il intègre le mouvement en 1992, rejoint le maquis un an plus tard, et entre en clandestinité en 1993, dans les rangs des Groupes islamiques armés (GIA). Il a 23 ans.

On lui confie la mission de fabriquer des explosifs. Il devient "chef des ateliers de production militaire" d'un important bataillon. Petit à petit, il grimpe les échelons du mouvement, est nommé chef de section, puis de zone. Il rejoint le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) lors de sa création en 1998 par Hassan Hattab, et entre au "conseil des chefs" trois ans plus tard.

En 2003, Hattab est écarté de la direction du GSPC pour divergence de vues avec ses compagnons. Il est remplacé par Abou Ibrahim, alias Nabil Sahraoui. Un an plus tard, à l'été 2004, Abou Ibrahim est abattu par l'armée algérienne et Droukdal lui succède.

Il choisit un nom de guerre significatif de son engagement dans le djihad : Abou MoussabAbd Al-Wadoud, du nom du fameux chef d'Al-Qaida en Irak, Zarkaoui, tué près de Bagdad en 2006, et de celui d'un compagnon du prophète Mahomet.

Droukdal envoie des Algériens combattre en Irak - environ 200 - et porte la lutte en dehors de l'Algérie, sans cesser de combattre le régime en place à Alger. En juin et juillet 2005, il mène une opération militaire en Mauritanie. Six mois plus tard, il obtient la garantie d'Al-Qaida de pouvoir intégrer le mouvement d'Oussama Ben Laden sous certaines conditions. Il passe l'année suivante à réformer le GSPC. Le 11 septembre 2006, Ayman Al-Zawahiri annonce l'allégeance du GSPC. En janvier 2007, Ben Laden ordonne le changement de nom du GSPC. Celui-ci se transforme en Al-Qaida au pays du Maghreb islamique. Abou Moussab Abd Al-Wadoud, alias Droukdal, commence à signer ses communiqués du titre d'émir d'Al-Qaida au pays du Maghreb islamique, que la presse, par commodité, raccourcira en Al-Qaida au Maghreb islamique.

Florence Beaugé

Qui est Robert Bourgi?

Me Robert Bourgi, au micro de RTL.

Avocat, émissaire officieux de la Sarkozie en Afrique, supporter du nouveau président gabonais Ali Bongo et tombeur de Jean-Marie Bockel... Portrait de Me Robert Bourgi, entre Seine et palais africains.

C'est l'histoire d'un "musulman chiite" de 64 ans qui vénère le chablis, ne dédaigne pas le travers de porc et fit baptiser ses enfants dans la foi catholique. L'histoire d'un avocat au Barreau de Paris qui se vante de n'avoir enfilé qu'une seule fois la robe noire plissée -le jour de sa prestation de serment, en 1993- et n'a jamais plaidé, déléguant cette tâche ingrate à son épouse, Me Catherine Vittori. L'histoire d'un de ces "fils spirituels" de Jacques Foccart, qui se disputèrent à son chevet la dignité de légataire du marabout africain du gaullisme et de ses avatars; le plus tenace d'entre tous, sans doute, puisque lui refit surface quand les autres héritiers présomptifs sombraient ou changeaient de cap. L'histoire, enfin, d'un émissaire de l'ombre qui ne sut y rester, oublieux du précepte foccartien -"En Afrique, reste à l'abri du soleil: il brûle"-, d'un missi dominici qui doit moins son pouvoir à ses talents indéniables de bonimenteur qu'à l'influence qu'on lui prête, à tort ou à raison, entre bords de Seine et palais africains.

Robert Bourgi est en fait l'ultime porte-étendard d'un archaïsme post-colonial. Dans une France adulte, résolue à normaliser -au sens étymologique du terme- sa relation à l'Afrique subsaharienne, il officierait au mieux comme conseiller de quelque compagnie pétrolière ou émissaire à mi-temps de potentats isolés en mal d'éclaireurs. Dans celle de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant -le secrétaire général de l'Elysée-, le voici propulsé, bien au-delà d'un si trivial gagne-brioche, au rang de missi dominici redouté, voire de stratège.

"Maître Bob" fait d'ailleurs son miel de l'ignorance conjuguée des réalités du continent noir dont pâtissent "Sarko" et son omnipotent sherpa. Il les initie, quitte à forcer sur les stéréotypes culturels et l'exotisme de pacotille, à une Afrique peuplée de zombis, de sorciers, et de "2e bureaux" -les maîtresses des puissants. Quoi de plus aisé que de convaincre les néophytes qu'au détour du bois sacré, les liens personnels et les histoires de fesses importent plus que la logique d'Etat? Vision désuète, paternaliste, condescendante du "berceau de l'humanité", mais tellement séduisante pour des esprits supposés cartésiens.

Il y a d'ailleurs chez Robert Bourgi quelque chose de suranné. A commencer par son charme patelin de séducteur vieillissant, dont l'oeil frise à la vue d'une fringante jeunesse. L'homme ne manque certes ni d'entregent, ni d'humour, ni de cette indolence orientale qu'il pimente de jugements féroces. Il reçoit d'ordinaire dans le salon cossu du cabinet conjugal, au rez-de-chaussée d'un immeuble chic de l'avenue Pierre-1er-de-Serbie (Paris XVIe). Là, entre un buste de Napoléon et les photos dédicacées de grands de ce monde-, l'avocat distille aveux, fausses confidences, demi-vérités, et scoops minés.

On se souvient l'avoir entendu narrer, avec un prodigieux luxe de détails, la remise par un envoyé du président ivoirien Laurent Gbagbo d'une fortune en cash dans le bureau élyséen de Dominique de Villepin, l'ami qu'il lâcha en 2005 pour rallier le panache, plus prometteur, de Nicolas Sarkozy. De même, c'est lui qui, le 7 juin dernier,  offrit en exclusivité au site internet de l'hebdomadaire Le Point l'annonce du trépas, dans une clinique catalane, de son "papa" adoptif Omar Bongo Ondimba.

Natif de Dakar, Jaffar -son prénom musulman- Bourgi est le rejeton d'une fameuse dynastie libano-sénagalaise. Prospère négociant en textile, son père Mahmoud, venu des confins sud du pays du Cèdre en 1918, croise la route tortueuse de Foccart, avec qui il tisse des relations d'affaires sur fond de commune admiration pour "le Grand Charles". De la copieuse fratrie -13 enfants-, deux autres Bourgi émergeront. L'avocat Rasseck, mais aussi et surtout l'universitaire Albert, inlassable pourfendeur des turpitudes d'une Françafrique que son cadet incarne jusqu'à la caricature. Voilà d'ailleurs des années que les deux frangins ne se parlent plus.

Coopérant, "Bob", qui parle l'arabe et le wolof, enseigne la droit à Cotonou (Bénin), Nouakchott (Mauritanie) et Abidjan (Côte d'Ivoire), où il se lie avec un indocile prof d'Histoire nommé Gbagbo. Au rayon des missions officielles, rien, sinon, de 1986 à 1988, un poste de conseiller politique au cabinet de Michel Aurillac, ministre de la Coopération et futur fondateur du Club 89, fer de lance des réseaux néo-gaullistes dont "Bob" animera le chapitre africain. Ce qui lui valut d'ailleurs une cuisante mésaventure gabonaise.

En 1998, c'est en effet lui qui cornaque la désolante équipée d'une douzaine de magistrats et avocats, dont Georges Fenech, Francis Szpiner et Gilles-William Goldnadel, venus cautionner à Libreville, et aux frais de la présidence gabonaise, un scrutin plus que douteux. Dans la missive qu'il adresse le 28 novembre de cet année-là à l'émir Omar pour l'informer des préparatifs de la mission, Bourgi se réjouit d'avoir recruté des observateurs présumés sûrs. Modèle de piété filiale, le courrier se termine par ses mots: "Allez Papa, vous nous reviendrez à Paris en triomphateur des élections. Dieu vous garde! Votre fidèle et respectueux Robert." Lui revint au pays avec une mallette bourrée de billets, pactole destiné semble-t-il au Club précité. Pincé à son arrivée à Roissy, le messager persistait huit ans après les faits à nier, tout comme il s'évertuait à minimiser son rôle de GO.

Le messager l'admet pourtant: il n'a rien contre le liquide. C'est ainsi que plusieurs de ses clients -le Congolais Sassou Nguesso, l'Angolais Dos Santos, le Béninois Boni Yayi, le Centrafricain Bozizé- le rétribuent parfois. Mais qu'on se rassure: celui qui se prévaut d'avoir obtenu la tête de Jean-Marie Bockel "déclare tout au fisc". Ouf! 

Vincent Hugeux

Front commun contre al-Qaïda au Sahel

Les experts militaires algériens, mauritaniens, maliens et nigériens ont achevé, dimanche à Alger, une réunion au cours de laquelle ils ont élaboré un plan précis de lutte contre la criminalité et contre les islamistes armées.

(Carte : RFI)

« Nous venons juste de boucler les détails d’un plan technique qui permettra à nos armées de travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme et le criminalité dans le Sahel », a déclaré un responsable militaire à Bamako. Le mois dernier, les chefs d'Etat-major des armées du Mali, du Niger, la Mauritanie, et de l'Algérie s’étaient déjà retrouvés pour évoquer cette question.

Les Etats sahéliens ont été, depuis plusieurs mois, le théâtre d’actions attribuées à des groupes armés qui se réclament du réseau al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Dans cette zone sont également présents des groupes criminels qui y pratiquent du trafic et de la contrebande de toute sorte.

Une opération d'envergure imminente

Secret défense oblige, la date du début de ce que certains appellent déjà « une opération d’envergure » n’a pas été rendue publique. En revanche, on sait que de très gros moyens seront dégagés. Sur le terrain, à côté des troupes, on verra notamment des avions de combat, nécessaires pour gagner toute guerre dans le Sahel.

Le Mali, le Niger et la Mauritanie ont des frontières communes avec l’Algérie – puissance militaire régionale. Mais ces Etats ont tous les mêmes ennemis : les criminels qui écument cette vaste zone sahélo-saharienne et aussi  al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Dans le passé, les islamistes armés ont enlevé ou fait enlever des otages européens au Niger. Ils ont, en août dernier, fait des victimes dans les rangs de l’armée malienne et récemment, le 8 août dernier, un jeune Mauritanien s’est fait exploser en actionnant une ceinture d’explosifs devant l’ambassade de France à Nouakchott.

Coopération militaire renforcée

Mêmes ennemis donc même détermination et pour prendre en tenaille les islamistes d’al-Qaïda, les troupes de quatre pays travailleront main dans la main. Il y aura des échanges d’informations et des patrouilles mixtes coordonnées. Ensuite – et pour la première fois - les quatre armées auront un même territoire. Les soldats maliens pourront combattre sur le sol algérien, ou, par exemple, les Mauritaniens pourront se retrouver en plein désert nigérien.    

RFI     

Itinéraire d'un kamikaze

Jeune Afrique | Marianne Meunier
Moussa Ould Beina Ould Zeidane, le premier kamikaze de MauritanieMoussa Ould Beina Ould Zeidane, le premier kamikaze de Mauritanie© DR

Haratine d’extraction modeste, l’auteur de l’attentat-suicide du 8 août contre l’ambassade de France était un jeune homme rangé et sans histoires. Comme bien souvent...

Un jeune homme sans histoires. Travailleur, responsable, respectueux de ses parents. Il est d’ailleurs revenu dans la maison familiale après une absence de neuf mois pour y passer les deux dernières nuits de sa vie. Ultime refuge dans l’innocence de la jeunesse avant le fatidique 8 août 2009 ? Ce samedi-là (dernier jour de week-end en Mauritanie), le crépuscule n’a pas encore enveloppé Nouakchott quand Moussa Ould Beina Ould Zeidane, 24 ans, actionne la ceinture d’explosifs qu’il porte sur lui. En plein centre de la capitale, à deux pas de l’ambassade de France, un « repaire de croisés », comme le dira, dix jours plus tard, un communiqué revendiquant l’attaque, signé Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Chômage et pauvreté

Auteur du premier attentat-suicide en Mauritanie, Moussa voulait mourir en « martyr », comme un serviteur zélé d’Allah. Au passage, il a blessé deux gendarmes français – dont un sérieusement, au tympan – et une passante mauritanienne. « Cette opération est venue en réaction à l’hostilité des croisés – emmenés par la France – et de leurs agents apostats », explique le même communiqué.

Un mois après l’attaque, la télévision publique s’emploie à démystifier le destin du jeune terroriste, convoquant sur ses plateaux des oulémas, des gradés et des intellectuels venus expliquer comment prémunir la jeunesse de l’islamisme radical. Quant au film de sa vie, que le journaliste mauritanien Mohamed Ould Khattat a reconstitué dans le quotidien Nouakchott Info, il fait apparaître un itinéraire banal, où le djihadisme est moins une vocation qu’un hasard croisé sur le chemin du vide et de l’ennui.

Moussa Ould Beina Ould Zeidane est né le 12 décembre 1984, dans la soirée. Sa tante l’aurait bien baptisé Maaouiya, en l’honneur de ce colonel moustachu dénommé Maaouiya Ould Taya qui a renversé le président Ould Haidallah le matin même et qui sera lui-même déposé vingt et un ans plus tard. Deuxième d’une famille de huit enfants, entre un père ex-boulanger reconverti en gardien de parking et une mère couturière occasionnelle, le petit Moussa grandit dans la pauvreté, à l’instar de la grande majorité des Haratines – descendants d’esclaves et arabophones. Alors Moussa, qui rate son bac à deux reprises, travaille beaucoup : tous les matins, il quitte au petit jour la maison familiale dans le quartier populaire de Basra, à Nouakchott, pour se poster au carrefour de la Polyclinique, une place de Nouakchott où les artisans – peintres, menuisiers – se réunissent pour proposer leurs services. En 2008, il tente en vain de rentrer dans le corps de la gendarmerie. 

Questions sans réponse

Son parcours est semé d’échecs scolaires, mais il ne comporte ni larcins ni mauvais coups. Moussa n’est pas connu des services de police. Quant à sa pratique de l’islam, elle est normale, pas plus zélée que celle de sa famille. Il n’est pas réputé fréquenter une madrasa, lieu potentiel de recrutement de futurs djihadistes. Alors, comme toujours, la même question revient : comment un jeune homme tranquille de 24 ans bascule-t-il dans la violence terroriste sans que personne, même son plus proche entourage, s’en aperçoive ? En novembre 2008, Moussa quitte la maison de Basra. Il ne donnera plus aucune nouvelle à sa famille. A-t-il rejoint un « camp d’entraînement terroriste » – une appellation pompeuse pour désigner des campements mobiles et rudimentaires –, dans ce no man’s land à cheval entre le Sud algérien et le Nord malien ? Une photo diffusée par AQMI le laisse supposer. Reste à savoir comment et où s’est opéré le recrutement. À Nouakchott ? Dans la rue ? Dans une mosquée ? Moussa se rendait-il vraiment au carrefour de la Polyclinique, comme il le prétendait ? Mais si le jeune homme a pu être endoctriné à coups de vidéos, cela n’a pas pour autant dissipé sa peur. Selon un témoin de l’attentat, il tremblait avant de se faire exploser…

Mauritanie: le groupe de contact demande "une aide financière conséquente"


NOUAKCHOTT — Le groupe de contact international sur la Mauritanie a appelé la communauté internationale à accorder à ce pays "une aide financière et économique conséquente", près de deux mois après l'élection du général Mohamed Ould Abdel Aziz, selon un communiqué parvenu vendredi à l'AFP.

Le groupe, réuni jeudi à Nouakchott, "a souligné la nécessité d'une aide financière et économique conséquente pour consolider les progrès accomplis" et lancé "un appel à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Mauritanie pour qu'ils lui apportent l'assistance requise".

"La réunion a encouragé l'UA (Union africaine) à consulter les partenaires concernés de la Mauritanie pour examiner avec eux la possibilité de la tenue d'une rencontre destinée à mobiliser un appui plus important" pour Nouakchott.

Cette rencontre "pourrait avoir lieu au cours du premier semestre de l'année 2010".

Le groupe de contact sur la Mauritanie comprend plusieurs organisations internationales dont l'UA, l'Union européenne et des représentants des membres permanents du conseil de sécurité.

Il a lancé cet appel près de deux mois après la présidentielle du 18 juillet remportée par le général Aziz, l'ex-chef de la junte qui avait renversé un an auparavant le premier président démocratiquement élu de la Mauritanie, Cheikh Sidi Ould Abdallahi.

Le groupe s'est "félicité des mesures prises en vue de la mise en oeuvre de l'Accord" de Dakar du 4 juin ayant permis une sortie de crise en Mauritanie, notamment le retour à l'ordre constitutionnel et la tenue de l'élection présidentielle en juillet.

Il a rencontré le président élu Mohamed Ould Abdel Aziz et des délégations des autres signataires de l'accord, et enregistré "avec satisfaction" l'engagement de toutes les parties pour un "dialogue politique national inclusif".

L'opposition mauritanienne continue de réclamer une enquête sur la présidentielle du 18 juillet qui a été selon elle entachée de "fraudes massives".