mardi 21 décembre 2010

La fièvre de la vallée du Rift a fait des morts dans le Nord


NOUAKCHOTT - Un foyer de fièvre de la vallée du Rift s'est déclaré dans la ville mauritanienne d'Aoujeft (Nord), faisant des "pertes en vies humaines" et parmi le bétail, a-t-on appris jeudi de source officielle, la presse indépendante parlant de 17 décès.
"Des cas de fièvre de la vallée du Rift ont fait des pertes en vies humaines et au niveau du bétail", rapporte l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle), sans préciser de bilan.
Selon la presse locale indépendante, "l'épidémie" aurait déjà fait 17 morts et des malades ont été notamment envoyés dans des hôpitaux de Nouakchott.
"Les ministres de la Santé et de l'Intérieur en visite dans la région ont donné des instructions strictes aux populations de l'Adrar (région où se trouve Aoujeft) de s'abstenir de consommer la viande et le lait" localement produits suite à ces cas de fièvre, ajoute l'AMI.
Ces restrictions sur la viande et le lait, deux denrées essentielles dans l'alimentation des populations, doivent durer au moins le temps que prendront les investigations et les analyses de laboratoires menées depuis jeudi par des spécialistes vétérinaires sur les animaux contaminés, ajoute l'AMI.
La fièvre de la vallée du Rift est une maladie touchant principalement les animaux mais elle peut aussi contaminer l'homme.
L'infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la maladie entraînent aussi des pertes économiques substantielles.
Aucun traitement spécifique et aucun vaccin humain n'est disponible contre la maladie, transmise par les moustiques et qui affecte principalement des hommes jeunes en contact avec du bétail contaminé.
La fièvre de la vallée du Rift porte le nom de la région du Kenya où elle a été identifiée en 1931. La maladie a durement frappé le Kenya, la Somalie et la Tanzanie dans les années 1967/68 et la dernière grande flambée épidémique a été signalée en 2000 au Yémen et en Arabie saoudite.

AFP