mercredi 1 décembre 2010

Les USA réaffirment leur volonté de renforcer le partenariat avec la Mauritanie après les révélations de WikiLeaks

APA-Nouakchott  Les Etats-Unis d’Amérique ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur partenariat avec la Mauritanie après les révélations de WikiLeaks qui font état d’une intention à Washington d’espionner l’Armée mauritanienne, a constaté APA mardi à Nouakchott.
« Nous continuerons à œuvrer pour le renforcement de notre partenariat avec la Mauritanie et pour faire avancer les sujets d’importance pour nos deux pays », a indiqué l’ambassade américaine à Nouakchott dans un communiqué.
Ce communiqué intervient quelques heures après que des sites d’informations mauritaniens ont repris certains passages de câbles diplomatiques américains publiés par le site WikiLeaks qui révèlent que le département d’Etat a demandé à son ambassade à Nouakchott de collecter des informations sur l’Armée mauritanienne.
Selon de tels câbles, Washington a demandé à ses ambassades à Nouakchott, Bamako, Banjul, Dakar, N’djamena, Niamey, Ouagadougou, Praia, Londres, Paris, Abuja, Lagos et Accra d’obtenir des informations sur les plans militaires nationaux, les relations militaires avec les pays tiers, y compris les entraînements, les capacités, l’état de préparation et l’enthousiasme des troupes.
Ces ambassades ont été également priées de transmettre des informations sur les corps militaires, les unités, les équipements, les tactiques, les efforts de réforme au sein de l’Armée, la modernisation de celle-ci et le degré de sa prédisposition à coopérer avec le gouvernement américain.
Parmi les directives données aux ambassades figurent aussi la collecte d’informations sur les éventuels complots de putsch, les activités criminelles dans les rangs de l’Armée et le degré d’influence des classes politiques, religieuses et ethniques sur l’Armée.
« L’Ambassade des États-Unis ne peut pas garantir l’authenticité d’aucun de ces documents », « prétendument téléchargés d’ordinateurs du gouvernement américain », a-t-elle précisé dans son communiqué.
Elle a souligné que les « rapports internes écrits par les diplomates ne représentent pas la politique étrangère officielle d’un gouvernement. Aux États-Unis, ils ne sont que l’un des nombreux éléments qui forment notre politique, dont le dernier mot appartient au président et au secrétaire d’État ».