mercredi 3 juin 2009

L'élection présidentielle en Mauritanie aura lieu le 18 juillet

L'élection présidentielle en Mauritanie aura lieu le 18 juillet

Publié le 2009-06-03 09:30:47 | French. News. Cn

Les protagonistes de la crise mauritanienne, en négociations à Dakar depuis jeudi dernier, ont fini par parapher un accord sur la solution de la crise politique en Mauritanie, a-t-on constaté sur place.

DAKAR, 2 juin (Xinhua) -- Les protagonistes de la crise mauritanienne, en négociations à Dakar depuis jeudi dernier, ont fini par parapher mardi un accord sur la solution de la crise politique en Mauritanie, a-t-on constaté sur place.

Aux termes de cet accord, l'élection présidentielle est reporté du 6 juin au 18 juillet et un second tour du scrutin sera organisé le premier août si nécessaire.

Le document définit également les principes régissant la formation, au plus tard le 6 juin, d'un gouvernement d'union nationale de transition, pour organiser la présidentielle.

Le gouvernement de transition sera composé, de manière égalitaire, des représentants de différentes forces politiques, avec un Premier ministre nommé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, tombeur du premier président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, lors d'un coup d'Etat sans effusion de sang, le 6 août 2008.

Les protagonistes de la crise mauritanienne, en négociations à Dakar depuis jeudi dernier, ont fini par parapher un accord sur la solution de la crise politique en Mauritanie, a-t-on constaté sur place.

L'accord demande aussi la mise en place d'une Commission électorale indépendante (CENI) composée de 15 membres et l'arrêt immédiat des campagnes médiatiques négatives.

La rencontre de Dakar vise avant tout à amener les différentes tendances politiques mauritaniennes à participer à l'élection présidentielle boycotté par l'opposition, afin que la Mauritanie s'engage dans la voie de stabilité et de paix.

Les négociateurs de la partie du général Abdel Aziz, du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) ont mené de longues et difficiles négociations sous la houlette du Sénégal et en présence du Groupe de contact international composé de l'Union africaine (UA), de la Ligue arabe, de l'Union européenne (UE), de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l'ONU.

Samedi dernier, des sources proches des négociations ont révélé que les négociateurs étaient parvenus à un accord principal sur la date des élections avec une proposition de tenir le premier tour le 21 juillet et le second le 4 août 2009. Cependant, le général Abdel Aziz a immédaitement réagi en déclarant au cours d'un meeting de sa campagne électorale à Atar, 600 km au nord de Nouakchott, que la date de la présidentielle est maintenue au 6 juin.

Après le coup d'Etat du 8 août 2008, l'UA a suspendu la participation de la Mauritanie à ses institutions. En février dernier, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a annoncé des sanctions contre les membres civils et militaires du pouvoir mauritanien, notamment des restrictions aux visas et le gel de leurs avoirs.

Les protagonistes de la crise mauritanienne, en négociations à Dakar depuis jeudi dernier, ont fini par parapher un accord sur la solution de la crise politique en Mauritanie, a-t-on constaté sur place.

A la mi-février, la junte a présenté un plan de sortie de crise qui comportait notamment la démission du général Abdel Aziz et la formation d'un nouveau gouvernement chargé de préparer une élection présidentielle le 6 juin.

En mars, le leader libyen Mouammar Kadhafi, président en exercice de l'UA, a visité la Mauritanie. Des sources ont affirmé l'existence d'un plan libyen de sortie de crise, qui propose notamment la démission simultané du chef de la junte, le général Abdel Aziz et du président renversé abdallahi, et la dissolution du Haut conseil d'Etat, instance militaire qui dirige le pays depuis le 6 août 2008. Le plan prévoit aussi la formation d'un gouvernement intérimaire, la créaction d'une commission électorale nationale indépendante et une élection présidentielle ouverte à tous.

Le camp anti-putschiste a organisé une série de manifestations pour déclarer son refus de l'agenda électoral fixé par la junte.

Le général Abdel Aziz a démissionné de ses fonctions dans la junte le 15 avril dernier et déclaré sa candidature à la présidentielle. Plusieurs observateurs le donnent vainqueur au scrutin présidentiel, auquel se présentent aussi trois autres candidats qui n'ont pas condamné le coup d'Etat du 8 août 2008.