samedi 8 août 2009

Mauritanie: attentat suicide près de l'ambassade de France, 2 blessés

NOUAKCHOTT — Un kamikaze s'est tué samedi après-midi près de l'ambassade de France à Nouakchott, en se faisant exploser au passage de deux Français qui n'ont pas été blessés mais ont été conduits à l'hôpital, a-t-on appris auprès de l'ambassade.

La Mauritanie, cible d'attaques de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, n'avait jamais été le théâtre d'actions-suicide jusqu'à ce jour.

"Deux Français, employés de la sécurité de l'ambassade de France, se trouvaient à proximité de l'homme au moment de l'explosion. Ils sont à l'hôpital, ils n'ont aucune blessure, mais se trouvent sous le choc", a indiqué un conseiller à l'ambassade de France, Marc Flattot.

Selon cette source, les deux Français faisaient leur jogging lorsque le kamikaze s'est fait exploser dans la rue, peu avant 19H00 (heures locale et GMT).

Le corps déchiqueté du jeune terroriste présumé gisait sur le trottoir ensablé d'une rue passant entre l'ambassade de France et l'ambassade de Libye, a constaté un correspondant de l'AFP.

Une source policière sur place a déclaré que "deux Occidentaux avaient été conduits à l'hôpital", tout en soulignant que leurs jours n'étaient pas en danger.

Deux Mauritaniens se disant témoins de l'explosion ont, quant à eux, affirmé que "deux Français" avaient été "légèrement blessés, ainsi qu'une femme mauritanienne". "L'un des Français avait du sang sur la poitrine, l'autre sur le bras", a assuré ce "témoin".

Cette attaque intervient un mois et demi après l'assassinat d'un Américain à Nouakchott - revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique - et trois jours après l'investiture de l'ex-général putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz dans ses fonctions de président élu de la Mauritanie.

Le 24 décembre 2007, quatre touristes français avaient été assassinés à Aleg (250 km à l'est de Nouakchott). Trois jeunes Mauritaniens proches d'Aqmi, exécutants présumés des assassinats de ces Français, sont actuellement détenus.

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