lundi 8 novembre 2010

Le chef d'état-major malien reçu par le président Abdel Aziz


Le président malien Amadou Toumani Toure aux côtés de Gabriel Poudiougou (en uniforme) le 22 septembre 2010 à Bamako

NOUAKCHOTT — Le chef d'Etat Major de l'armée malienne, le général Gabriel Poudiougou, a été reçu dimanche à Nouakchott par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, au moment où les deux pays ont mis en place des patrouilles mixtes pour lutter contre Al-Qaïda dans le nord du Mali.
Le Général Poudiougou n'a fait aucune déclaration après son audience, mais de source militaire mauritanienne, on indique que la "coopération entre les deux pays et leur engagement commun sur le terrain pour faire face à la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été au centre des entretiens".
Les deux armées viennent de mettre en place des patrouilles mixtes dans la région de Tombouctou (nord du Mali), où l'armée mauritanienne menait jusqu'alors seule des opérations contre Aqmi, très présente dans cette région.
"Nous avons administré la preuve qu'une coordination des armées de la région pour bouter hors de chez nous toute menace terroriste est bien possible", a affirmé cette source militaire mauritanienne, estimant que les "autres pays concernés peuvent se joindre à nous".
"Le Mali n'acceptera pas que son territoire soit un repaire des criminels et nous tous sommes au coude à coude, la main dans la main, dans cette mission de sécurisation de nos territoires et de nos populations", a-t-elle ajouté.
Le chef d'état-major de l'armée malienne a séjourné quatre jours en Mauritanie où il a visité des installations militaires et s'est entretenu avec les responsables de l'armée mauritanienne à Nouakchott et Nouadhibou (nord ouest).
Les états-majors des armées du Mali, de Mauritanie, d'Algérie et du Niger, s'étaient réunis fin septembre à Tamanrasset (sud de l'Algérie) où se trouve leur commandement conjoint. Ils avaient décidé de renforcer la lutte contre la branche maghrébine d'Al-Qaïda, dont les unités sont très actives dans la zone désertique partagée par ces quatre Etats.
Cette réunion s'était déroulée peu après l'enlèvement à la mi-septembre au Niger de sept otages étrangers (cinq Français, un Malgache et un Togolais), qui avaient été transférés dans le nord-est du Mali où ils sont toujours retenus en otage par Aqmi.