vendredi 5 novembre 2010

Un Mauritanien membre d’Al-Qaïda fait reddition


Un jeune Mauritanien combattant d’une katiba d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) s’ est rendu à la police d’une ville située près de la frontière du Mali, a-t-on indiqué de source policières.
Ce jeune mauritanien d’une trentaine d’années, actuellement interrogé par les services de sécurité mauritaniens, s’est rendu mercredi soir à la police de Timbedra, ville du sud-est de la Mauritanie située à plus de 700 km à l’est de Nouakchott, capitale mauritanienne.
Ould Mohamed Mahmoud Izid Bih est depuis 2008 engagé dans les rangs de la katiba AL-Ansar d’AQMI où il a été formé à l’art de maniement des armes et des explosifs, ainsi qu’aux autres techniques de la guérilla.
Izid Bih était sous le commandement d’un Malien, Abdel Karim Targui (le touareg).
Selon la police, les motivations de cette reddition sont " essentiellement d’ordre personnelles", car Izid Bih a déclaré, devant la police, "avoir été subitement eu la conviction de rompre avec la violence pour réintégrer la société comme citoyen normal et condamner toutes les formes de fanatisme et de recours aux armes".
Izid Bih a prétendu être malade pour arriver à se défaire de l’astreinte de rester, en permanence dans le camp de la katiba Al-Ansar dans le nord du Mali, inique-t-on de source policière.
La nouvelle loi mauritanienne sur le terrorisme, adoptée en juin, dispose des largesses en faveur des salafistes qui annoncent leur reddition pouvant aller jusqu’à leur remise en liberté.
Les autorités mauritaniennes ont, ces derniers temps, multiplié leurs efforts visant à convaincre la jeunesse "dévoyée" de renoncer à la violence et de quitter les camps de l’AQMI pour réintégrer la société.
Plusieurs forums, auxquels prennent par des sommités religieuses, ont appelé ces jeunes au repentir et à la condamnation de tout recours à la violence.
Les oulémas ont également incité les dirigeants mauritaniens à recourir au dialogue et au pardon pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme. 
Xinhua