dimanche 5 juillet 2009

Résumé des nouvelles : fin du blocage et de l’isolement

Levée des sanctions de l'UA contre la Mauritanie

AP 01.07.2009

L'Union africaine a levé les sanctions qu'elle avait imposées à la Mauritanie à la suite du coup d'Etat militaire d'août dernier.

L'UA a souligné que Nouakchott prenait désormais des mesures destinées à rétablir la démocratie. La décision de lever les sanctions à l'encontre du pays a été prise mardi.

En dépit de son renversement en août dernier, le président déchu Sidi Cheikh Ould Abdallahi maintenait qu'il était légalement le chef de l'Etat. Il a démissionné fin juin dans le cadre d'un accord de sortie de crise prévoyant la désignation d'un gouvernement d'union nationale. Et un nouveau scrutin est désormais fixé au 18 juillet pour désigner un nouveau dirigeant.

A la suite du coup d'Etat, l'UA avait décidé de suspendre de ses instances la Mauritanie, forte de quelque trois millions d'habitants, et d'imposer des interdictions en matière de déplacements. AP

Mauritanie:"des mesures exceptionnelles"
L'organisation de l'élection présidentielle le 18 juillet en Mauritanie oblige le pays à réduire le délai légal des dépôts de candidatures, a affirmé samedi à Nouakchott un porte-parole du général Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-chef de la junte et candidat au scrutin.

"Des mesures exceptionnelles s'imposent pour organiser cette élection à la date consensuellement retenue par les accords de (sortie de crise de) Dakar, s'agissant notamment des délais de dépôt de candidatures", a déclaré Adema Moussa Ba, sans donner plus de détails.

Le Conseil constitutionnel avait rejeté jeudi, à l'appel de l'opposition, un décret organisant l'élection au 18 juillet et qui suggérait des délais "comprimés" pour tout le processus, notamment le délai de dépôt des candidatures.
Ce délai est de 45 jours alors que la présidentielle est prévue dans trois semaines.
Selon Adema Moussa Ba, "la loi étant au service de l'interêt général, celles concernant l'élection doivent être adaptées au contexte particulier que traverse le pays (...). Toute tentative de changer les dispositions de cet accord de Dakar relèverait de la mauvaise foi".

Il s'exprimait au lendemain de la formation d'un gouvernement d'union nationale et de la démission volontaire du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi. 
Le gouvernement formé vendredi par un décret du président démissionnaire et dont les membres ont pris fonction samedi doit se réunir dans l'après-midi pour entamer l'examen de cette question, a affirmé à l'AFP une source officielle. "Les techniciens de la loi et de l'administration doivent coopérer pour aider les politiques à appliquer l'accord politique trouvé aux dates et dans les conditions prévues", a insisté le porte-parole. 
AFP 27/06/2009

Mauritanie: l'UA félicite le président déchu pour sa démission

ADDIS ABEBA (AFP) — La démission volontaire du président mauritanien déchu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, est une décision "historique" qui ouvre la voie à des élections pacifiques le mois prochain, a estimé samedi le président de la commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping.

M. Ping "a exprimé sa gratitude au Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi pour son sens aigü des responsabilités et de l'intérêt général", selon un communiqué.

Un gouvernement de transition a été nommé vendredi après qu'Abdallahi eut signé le décret devant le Conseil Constitutionnel et le médiateur, le président sénégalais Abdoulaye Wade.

La démission de M.Abdallahi contribue "historiquement à aider la Mauritanie à sortir de la crise. Cette acte ouvre la voie à l'organisation le 18 juillet prochain du premier tour de l'élection présidentielle anticipée qui permettra au peuple mauritanien d'exprimer sa volonté en toute souveraineté", a-t-il ajouté.

L'UA a imposé des sanctions à la junte mauritanienne au début de cette année et l'UE a gelé sa coopération avec le pays.

Jean Ping a aussi rendu hommage aux dirigeants des trois principaux partis mauritaniens et estimé que l'accord allait "rendre possible le renforcement de la réconciliation nationale et approfondir le processus démocratique en Mauritanie".

Les élections doivent en théorie se dérouler le 18 juillet en dépit du retard dans la nomination du gouvernement de transition, ont déclaré les médiateurs internationaux vendredi.