mardi 27 juillet 2010

AQMI, un mouvement né en 2007



Le groupe Al qaïda au maghreb islamique (AQMI) est dirigé par Abdelmalek Droukdel. Mouvement apparu en janvier 2007, AQMI est né d'un changement de nom des activistes précédemment réunis en Algérie au sein du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Les salafistes, qui combattent depuis une dizaine d'années les forces de sécurité algériennes, ont décidé fin 2006 d'adopter une idéologie « djihadiste » globale en s'alliant au réseau Al Qaïda.
L'aile sud du mouvement est de plus en plus active ces dernières années, capturant des étrangers au Sahara en vue d'obtenir des rançons et attaquant des cibles occidentales en Mauritanie.
Malgré la pénurie de renseignements concrets, les analystes estiment à quelques centaines les combattants qui opèrent dans les vastes étendues désertiques du nord-est de la Mauritanie et du nord du Mali ou du Niger. Ces activistes restent en majorité algériens, bien que le mouvement ait recruté quelques Maliens, des Nigériens et surtout des islamistes mauritaniens.
Dans cette région, les deux principaux meneurs sont Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zeïd (alias Abid Hammadou).
Abou Zeïd dirige une faction du groupe dans l'aire saharienne. Accusé d'avoir tué un otage britannique l'an dernier, il est aussi considéré comme un idéologue intransigeant. D'après les milieux de la sécurité, c'est lui qui détiendrait l'otage français Michel Germaneau qu'il aurait exécuté en représaille du raid soutenu par la France.
Les deux factions ont pris des otages, mais leur degré de collaboration est difficile à déterminer. Le mouvement dit avant tout viser des «croisés» occidentaux présents dans la région, ce qui se traduit par des enlèvements et quelques attaques visant des Occidentaux, pour l'essentiel en Mauritanie. Cependant, sur des dizaines d'otages, un seul avait été exécuté.
Les rapts permettent au groupe de poursuivre un « programme » politique tout en engrangeant des millions de dollars grâce aux rançons versées. Le groupe est aussi lié au trafic régional de la cocaïne. AQMI évite