lundi 25 octobre 2010

Ouverture en Mauritanie du Forum national sur le terrorisme



Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Watt Abdel Jelil / AFP
La Mauritanie a inauguré, dimanche 24 octobre 2010, son Forum national sur le terrorisme. Et dans son discours inaugural, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a exprimé sa détermination dans la lutte contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il a aussi remercié son homologue malien Amadou Toumani Touré pour son aide. Le forum sur le terrorisme, va durer cinq jours et réunit des personnalités religieuses, des partis politiques, des membres de la société civile et du monde de la culture. Plusieurs partis de la Coalition de l'opposition démocratique (COD) ont décidé de le boycotter, mais son chef, Ahmed Ould Daddah, était présent à l'ouverture du forum aux côtés d'autres opposants.
En juillet et septembre 2010, l’armée mauritanienne a mené des raids au nord du Mali contre des bases d’al-Qaïda au Maghreb islamique. Des opérations préventives vouées à protéger le pays contre une nouvelle attaque sur son sol d’après le président Abdel Aziz qui a énuméré dans son discours la liste des 11 actes terroristes commis en Mauritanie depuis 2005.
« Mais la confrontation armée ne peut être l’unique réponse au terrorisme » a estimé le président. Selon lui, le phénomène doit faire l’objet d’une stratégie de lutte globale. Attaquer le mal à la source, c’est donc l’ambition de ces débats qui doit permettre d’identifier les causes de développement de l’extrémisme et de faire de la prévention auprès de la population. « J’exhorte tous nos citoyens à considérer cette situation dangereuse, a déclaré le président Abdel Aziz, et à savoir qu’ils sont visés dans leur croyance islamique tolérante, leur sécurité, leur vie et celle des générations à venir ».
Un appel qui s’adresse principalement à la jeunesse, première cible des recruteurs d’Aqmi. « Nous constatons, explique le ministre de la Communication Hamdi Ould Mahjoub, qu’une partie de notre jeunesse est victime de cette propagande et qu’elle est embarquée par des gens qui ne sont pas Mauritaniens et qui l’utilisent pour mener des actions en Mauritanie parfois comme kamikazes. Et nous estimons que nous devons faire un grand travail pédagogique. C’est pour cela que les débats vont avoir un côté religieux, un côté économique, un côté social parce que nous devons savoir quelles sont les raisons qui peuvent amener des jeunes Mauritaniens à se laisser embarquer dans ce genre de chose ».
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