vendredi 29 janvier 2010

Les Socialistes diagnostique le processus démocratique en Afrique

Le parti socialiste en collaboration avec l’UFP de Mauritanie a organisé hier un colloque. Son thème est : « Processus démocratiques en Afrique : état des lieux, enjeux et perspectives ». La cérémonie d’ouverture a réuni beaucoup de participants venus d’autres pays africains. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire général du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, a expliqué le choix du thème par la brûlante actualité, en Afrique plus généralement et dans notre sous-région ouest africaine de façon plus aiguë ». C’est pourquoi, l’un des objectifs du colloque est d’identifier les plus importantes sources de ces remises en cause d’un processus qui, un temps donné, avait fait espérer voir l’Afrique tourner le dos à ces « maladies infantiles » des indépendances et s’engager dans la voie d’un processus continu de progrès.


Les Socialistes diagnostique le processus démocratique en Afrique
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général du parti socialiste qui a dit toute sa joie de réunir des partis africains à Dakar et de confirmer la longue tradition panafricaniste du Parti socialiste du Sénégal, de Léopold Sédar Senghor à nos jours, estime que le thème suscite en « nous un immense intérêt ». Car le socialisme, selon Jaurès : « c’est la démocratie jusqu’au bout ». Et c’est parce que nous croyons que le socialisme et la démocratie constituent les deux faces d’une même pièce que « nous devons », à la lumière des mutations de notre époque, accorder plus de réflexion à la construction démocratique.

C’est la raison pour laquelle, le parti socialiste du Sénégal s’honore d’accueillir à Dakar une aussi « auguste assemblée » de dirigeants de partis politiques, dont certains ont eu à exercer ou exercent encore, parmi les plus hautes charges de l’Etat dans leurs pays respectifs, celles de Président d’Assemblée nationale et de Premier ministre entre autres.
Le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il est lié au contexte actuel de la situation politique. « Si nous avons choisi ce sujet de réflexion, c’est parce qu’il est d’une brûlante actualité, en Afrique plus généralement et dans notre sous-région ouest africaine de façon plus aiguë » a estimé Ousmane Tanor Dieng.

En effet, le socialiste constate que les processus démocratiques connaissent certes des succès, mais aussi et surtout des remises en cause. C’est pourquoi, l’un des objectifs du colloque est d’identifier les plus importantes sources de ces remises en cause d’un processus qui, un temps donné, avait fait espérer voir l’Afrique tourner le dos à ces « maladies infantiles » des indépendances et s’engager dans la voie d’un processus continu de progrès.

Pour Tanor Dieng, « notre sous-région, ouest-africaine, sans constituer une exception sur le continent ou dans le monde, n’en revêt pas moins aujourd’hui quelques uns des traits du monstre à abattre ». Ces traits, (coups d’Etat, les tripatouillages de la Constitution, les prises de décision unilatérales sur des questions qui engagent toute la Nation, la manipulation de symboles religieux et ethnicistes, les contournements des procédures démocratiques de dévolution du pouvoir), sont entre autres des pratiques récurrentes dans notre espace politique sous-régional.

Ces pratiques peuvent être dépassées car pour le patron des Socialistes sénégalais, une autre voie est possible ; celle qui consiste à repenser la démocratie dans son lien nécessaire avec la fondation ou la refondation de l’Etat de droit.

Pour ce faire, Ousmane Tanor Dieng préconise de commencer à rompre avec l’erreur primordiale. « Il faut, en effet, commencer par rompre avec l’erreur primordiale qui a été de déconnecter la construction étatique de l’édification de la République et de la réalisation du projet démocratique. Alors que justement, il est impératif de relier les unes aux autres dans la charpente de l’Etat de droit en y associant la question tout aussi centrale de la citoyenneté ».