mercredi 14 avril 2010

Le Sahel cherche un mécanisme adéquat de lutte contre le terrorisme


Des policiers sur le site d'un attentat à la bombe, à Bouira en Algérie le 20 août 2008

ALGER — Les chefs d'état-major de sept pays du Sahel, réunis mardi à Alger, travaillent à asseoir "un mécanisme adéquat pour lutter contre le terrorisme et ses connexions" dans cette région, a indiqué le porte-parole de la réunion, le colonel algérien Mabrouk Saba.

Un procès-verbal des entretiens qui ont eu lieu entre les pays participants a été signé au terme de cette rencontre qui a regroupé les chefs d?état-major de sept pays (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie, Libye, Tchad, Burkina Faso), selon l'Agence APS.

Les participants ont discuté des "moyens susceptibles de promouvoir la coopération et la coordination sécuritaire pour asseoir, ensemble, un mécanisme adéquat à même de prendre en charge le phénomène du terrorisme et ses connexes", a précisé la même source.

Cette rencontre avait été programmée à l'issue de la conférence sur "le terrorisme dans le Sahel" ayant réuni le 16 mars à Alger les ministres des Affaires étrangères de ces pays.

M. Saba a précisé que cette cette rencontre se tenait "dans un contexte sécuritaire marqué par la persistance du terrorisme et ses multiples connexions, notamment les réseaux de trafic d'armes et de drogues, qui prennent des proportions alarmantes et constituent, non seulement un facteur de menace et de déstabilisation, mais encore un véritable frein aux efforts de développement socio-économique de notre région".

Cette réunion traduit "la prise de conscience et la volonté des forces armées des pays de la région quant à la nécessité d'oeuvrer ensemble au sein d'une stratégie commune pour, d'une part, faire face et éradiquer ce fléau, créer des conditions de sécurité, de stabilité et de vie décente aux populations et, d'autre part, permettre aux autorités de se consacrer pleinement aux défis du développement socio-économique", a-t-il ajouté.

Elle traduit également "la volonté politique des pays concernés et leur détermination à prendre en charge, par eux-mêmes, les questions sécuritaires de la région sahélo-saharienne", a précisé M. Saba.