vendredi 19 février 2010

Le Parlement européen appelle à la dépénalisation des délits de presse en Mauritanie

APA – Nouakchott Une délégation du Parlement européen, en visite actuellement en Mauritanie, a appelé au renforcement de la liberté d’expression à travers l’ouverture des media audiovisuels et à la dépénalisation des délits de presse dans ce pays.

Il y a lieu aussi de lancer un dialogue inclusif entre pouvoir et opposition, a indiqué le député italien au Parlement européen Pier Antonio Panzeri, chef de cette délégation, dans une conférence de presse jeudi à Nouakchott.

Selon M. Panzeri, ce dialogue inclusif est stipulé par l’Accord de Dakar qui avait mis fin à la crise née du coup d’Etat du 6 août 2008 en Mauritanie.

La délégation a également préconisé des efforts supplémentaires en matière de réformes, surtout dans les domaines juridique, de la gouvernance économique et sociale et d’une plus grande participation de la société civile à la gestion des affaires publiques.

Elle a par ailleurs souhaité la fermeture du Centre d’accueil de migrants clandestins dans la capitale économique du pays, Nouadhibou, sur l’Océan atlantique.

Cette structure d’accueil était initialement destinée au secours des immigrés clandestins arrêtés en mer, a fait savoir le député italien Miguel Portas, membre de la délégation qui a visité le Centre à Nouadhibou.

M. Portas ajoute que le centre en question était vide au moment de sa visite et que les flux migratoires qui tentaient de gagner illégalement l’Espagne par la mer à partir de Nouadhibou ont chuté de 4400 individus en 2006 à 1200 en 2009.

Citant des témoignages de la colonie étrangère installée à Nouadhibou, il a évoqué le risque que ce centre soit plutôt utilisé contre les membres de cette colonie au lieu de servir pour accueillir les transitants.