samedi 26 décembre 2009

Le chef de la Banque centrale veut une solution à l’amiable

Nouakchott - Le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (Bcm), Sid’Ahmed Ould Raiss, s’est prononcé pour une solution à l’amiable dans l’affaire de trois hommes d’affaires mauritaniens emprisonnés dans le cadre de transferts illicites de la Bcm entre 2001 et 2002.

"Ce à quoi nous aspirons, c’est qu’on parvienne à une solution à l’amiable aux termes de laquelle les montants qui ont disparu hors réglementation soient remboursés", a déclaré le gouverneur de la Bcm jeudi soir à la presse.

"Une solution à l’amiable est toujours souhaitée et recherchée mais l’application de la loi s’impose à tous", a ajouté M. Ould Raiss lors de cette rencontre avec la presse, sans détailler la solution qu’il préconise. Trois hommes d’affaires mauritaniens ont été inculpés et écroués début décembre par la Justice mauritanienne qui exige d’eux le "remboursement de sommes indûment encaissées (lors de) transferts illicites de la Bcm entre 2001 et 2002" sous l’ancien président Maaouya Ould Taya (1984-2005).

Il s’agit du président du Conseil d’administration de la Banque Al-Amana mauritanienne islamique (Bamis), Chriv Ould Abdallahi, du Pdg de la Banque nationale de Mauritanie Mohamed Ould Noueiguedh et de l’homme d’affaires Abdou Maham. Ces transferts se chiffrent à plus de dix milliards d’ouguiyas (près de 26 millions d’euros), a indiqué le ministre mauritanien des Finances Ousmane Kane lors de cette même rencontre avec la presse.

Selon lui, ce "montant représente 10% du budget du pays et ne saurait être ignoré au moment où la Mauritanie s’engage dans le cadre d’un redressement général pour assurer son développement".

Les accusés acceptent de restituer les montants réclamés mais sans payer des intérêts exigés par la Bcm, avait indiqué leur défense.

AFP