samedi 19 décembre 2009

Disparition d'un couple d'Italiens, probablement enlevé

NOUAKCHOTT — Un couple d'Italiens qui se rendait en minibus au Burkina Faso est porté disparu depuis vendredi soir dans le sud-est de la Mauritanie, après avoir "très probablement" été enlevé, a indiqué samedi à l'AFP une source sécuritaire mauritanienne.

Cette annonce intervient près de trois semaines après l'enlèvement de trois ressortissants espagnols sur la route côtière Nouadhibou-Nouakchott (nord-ouest de la Mauritanie), revendiqué le 8 décembre par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Il s'agit d'un couple de voyageurs italiens, qui se rendait au Burkina Faso à bord d'un minibus immatriculé en Italie. Ils sont portés disparus depuis vendredi soir et ont très probablement été enlevés par un groupe armé", a annoncé une source sécuritaire, précisant que l'homme était "né en 1944 en Italie et son épouse, en 1970 au Burkina Faso".

A Bamako, une source diplomatique a clairement affirmé à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, qu'il s'agissait d'"un enlèvement par des individus armés".

"Un ressortissant italien et sa compagne ont été enlevés par des individus armés, vendredi, en Mauritanie, dans une zone qui fait frontière avec l'extrême ouest du Mali", a déclaré cette source diplomatique, selon laquelle "leur véhicule, leurs affaires et des objets de valeurs ont été retrouvés sur place".

La disparition s'est produite sur l'axe Aïoun (Mauritanie) - Kayes (Mali), dans le département mauritanien de Kobenni, près de la localité de N'Eissira, non loin de la frontière avec le Mali.

Selon des témoignages de voyageurs recueillis par une source proche des autorités locales, le véhicule a été retrouvé abandonné, au bord de la route, avec les pneus crevés et des impacts de balles.

Les forces mauritaniennes dans la région ont été placées en état d'alerte maximum, selon la source sécuritaire.

La Mauritanie, vaste pays aux trois quarts désertique peuplé de 3 millions d'habitants, a été très affectée, depuis 2007, par une série d'actions revendiquées par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).

Les trois Espagnols enlevés le 29 novembre dans ce pays, ainsi qu'un Français capturé le 26 novembre dans la ville malienne de Ménaka (nord du Mali), seraient actuellement entre les mains d'Aqmi, dans une zone du Sahara située à la frontière entre Mali et Algérie, selon des sources sécuritaires maliennes.