mercredi 9 décembre 2009

Le président mauritanien impute l’echec dans l’affaire des otages espagnols à un ’’cumul de défaillances sécuritaires’’

APA – Nouakchott (Mauritanie) L’échec dans l’affaire des otages espagnols est dû à un « cumul de défaillances sécuritaires héritées du passé », a déclaré le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, mardi soir à Nouakchott.

« Les forces armées était minées par la gabegie et les forces de sécurité étaient mal équipées et pas du tout motivées » pour accomplir leur travail, a ajouté M. Abdelaziz devant la presse en marge d’une visite à l’hôpital Cheikh Zayed à Nouakchott.

Il a affirmé que depuis quelques mois, les forces armées et de sécurité mauritaniennes font l’objet d’une action d’équipement et d’entraînement pour les préparer à accomplir leur mission comme il se doit. « Cela ne peut toutefois pas être fait du jour au lendemain », a-t-il souligné, assurant que les fruits de ces efforts seront visibles dans le proche futur.

La branche d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué mardi, par un enregistrement sonore diffusé par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, l’enlèvement, le 29 novembre dernier, de 3 humanitaires espagnols sur la route Nouadhibou – Nouakchott.

Par ailleurs, le président mauritanien a réitéré sa « volonté ferme » de livrer une guerre sans merci aux auteurs de détournements de fonds publics.

Trois des plus grands hommes d’affaires de ce pays sont placés en garde à vue depuis dimanche à Nouakchott dans une affaire « d’encaissement injustifié » de sommes d’argent transférées dans leurs comptes par la Banque centrale de Mauritanie.

Selon M. Abdelaziz, ces 3 hommes d’affaires sont redevables envers l’Etat d’une somme de 14 milliards d’ouguiyas (28 milliards de F CFA) et ils doivent absolument la rembourser en totalité.

Il a, dans le même contexte, fustigé l’opposition pour avoir défendu les 3 hommes d’affaires en dépit de leur responsabilité établie, selon lui, dans l’encaissement illicite de l’argent public.